À la mémoire de Serge Ducoste Amédé et à toutes ses familles alliées par le sang et par le football
La Fondation Toup Pou Yo a appris le décès, à 80 ans, de l’ancien international de football de l’Aigle Noir Serge Ducoste Amédé. Arrière central et aigle-noiristre toute sa vie, l’illustre disparu fut mondialiste en 1974 après avoir mené l’inoubliable campagne des éliminatoires de 1970 perdue sur le fil contre le Salvador. De 1967 à 1970, il forma avec Claudel Legros la paire d’arrières centraux innamovible de la Sélection nationale. S’étant retraité en 1978, il avait accumulé 17 années de carrière footballistique, toutes au service de l’Aigle Noir, dont neuf en Sélection nationale. Il avait entrainé l’Aigle Noir, le Lycée Firmin, le Petit Séminaire Collège Saint-Martial et plusieurs formations de province.
Fils de Jean Ducoste et Violette Saint-Vil, Serge Ducoste Amédé était frère aîné du footballeur Rodney Ducoste Amédé et cadet du défunt Ernst “Titi” Ducoste dont les enfants Ernst “Titi” et Etzer ont aussi joué à l’Aigle Noir au cours des années 80. Sa fatrie compte deux autres garçons, Wills et Fred Ducoste Amédé. Ce dernier a joué en catégorie inférieure de l’Aigle et à l’Excelsior. En outre, Serge Ducoste et Guy Saint-Vil sont cousins germains par leurs mères respectives, Violette et Rachel Saint-Vil.
Sont aussi liés à Serge Ducoste Amédé les Barosy. Tout d’abord la matriarche Jeannette Barosy, belle-mère de Serge Ducoste puisqu’elle a donné quatre enfants à Jean Ducoste, père de notre Serge mondialiste dont nous pleurons la disparition. Jeannette Barosy est tante de Lucien “Blan” Barosy, footballeur de l’Aigle Noir et entraîneur de l’équipe nationale championne de la Concacaf en 1957, et son fils Roosevelt, arrière latéral droit des années 1980. À ne pas oublier que Frantz Guillaume dit “Fanfan Marengwen”, auteur d’un début fulgurant à l’Aigle Noir en 1971, est la progéniture de Maxo Guillaume et Gislaine Ducoste, la sœur de Serge Ducoste.
Et ce ne fut pas un hasard qui mena Serge Ducoste Amédé à fréquenter l’Institut d’Études Classiques, “chez Alphonse” à la rue Pétion, la même école secondaire que Chardin Délices avec lequel il a joué en championnat scolaire avant d’être son coéquipier à l’Aigle-Noir. La mère de Chardin, Vénus Morel, et la grand’mère de Serge, cousines sous-germaines, avaient en commun une propriété à Cazeaux, Plaine du Cul-de-Sac. Pas étonnant que Michel Blain, le légendaire gardien de l’Aigle, se soit marié avec Paulette Délices, sœur de Chardin.
Ainsi, en Serge Ducoste Amédé, la Fondation Toup Pou Yo salue la mémoire du 8e disparu des mondialistes de 1974 et lui rend hommage. Bien sûr, cet hommage s’étend à sa première épouse, Mireille Boucicaut et leurs enfants Réginald et Johanne Ducoste Amédé, à sa deuxième épouse, Marie Sony Jean et leurs enfants Kiérry et Kiemissa Ducoste Amédé, à l’Aigle Noir et à toutes ces familles alliées des Ducoste Amédé du Bel-Air, véritables pourvoyeuses de footballeurs au pays d’Haïti.
En cette circonstance, la fondation Toup Pou Yo invite toute la famille sportive haïtienne à former une chaîne de solidarité autour de la famille de Serge Ducoste, de l’Aigle Noir et de la Fédération Haïtienne de Football.
Fait à Port-au-Prince le 8 juillet 2024
Patrice Dumont
Pour la Fondation Toup Pou Yo