Après un mois d’accalmie, la Corée du Nord montre de nouveau ses muscles. « Un missile balistique lancé en direction de la mer de l’Est » (la mer du Japon), a été détecté par l’armée sud-coréenne.
Le projectile, lancé samedi 26 février 2022 à 22 h 52 depuis Sunan, dans les environs de Pyongyang, a parcouru environ 300 km à une altitude maximale de 620 km, ajoute le communiqué. La présidence sud-coréenne a exprimé sa « profonde préoccupation » face à ce lancement survenant « au moment où le monde s’efforce d’arrêter la guerre en Ukraine ».
Rappelons, Pyongyang a mené une série inédite de sept tirs de missiles en janvier, avec notamment le missile le plus puissant depuis 2017. Le régime a aussi averti qu’il pourrait renoncer au moratoire qu’il s’était lui-même imposé sur les tests de missiles balistiques intercontinentaux et les essais nucléaires. Mais la Corée du Nord semble avoir cessé ses tests pendant les JO d’hiver 2022, peut-être par respect pour son allié chinois, selon des experts.
Le président sud-coréen sortant, Moon Jae-in, a averti à plusieurs reprises que la Péninsule risque à tout moment de replonger dans la crise qu’elle a traversée il y a cinq ans, si Pyongyang reprend ses tirs de missiles intercontinentaux voire ses essais nucléaires. Les analystes estiment que Pyongyang pourrait utiliser la date la plus importante de son calendrier politique, le 15 avril, pour procéder à un test d’armement de grande ampleur. Cette date marque l’anniversaire (110 ans cette année) de la naissance de Kim Il Sung, fondateur de la Corée du Nord et grand-père de l’actuel dirigeant Kim Jong Un.