21 novembre 2024

Jessica Nazaire laisse des traces malgré son passage éclair

En lançant ” Pwa grate ” (Février 2019 , Éditions de la rosée), Jessica Nazaire est entrée dans l’arène de la production littéraire.

“Pwa grate” a été salué par plusieurs critiques littéraires. Dans ce recueil, elle a réussi à raconter l’histoire de la vie et du vécu des marginaux et de la population livrée à elle-même.

L’ex élève du Lycée Marie Jeanne a toujours eu un livre en main depuis sa tendre enfance. C’est le souvenir qu’ elle étale en justifiant sa volonté de passer de l’autre côté des pages.

Jessica Nazaire est poétesse.Elle a gagné le concours de Pétropoésie Challenge et a continué sur cette lancée.

Jessica Nazaire était une fulgurance dans plusieurs domaines.

Elle était rédactrice dans un journal et poursuivait des études en communication sociale, après des études de droit.

Cette boulimique du savoir se plaisait à conter et à écrire de la poésie .

Jessica Nazaire est partie trop tôt. Les proches de la jeune pousse de la littérature haïtienne ont reçu cette nouvelle comme si le ciel leur était tombé sur la tête.

Samedi dernier, elle a succombée des suites
d’une maladie pulmonaire, à l’âge de 24 ans qu’ elle traînait comme un boulet depuis plusieurs années et supportait en silence.

Née à Port-au-Prince en juillet 1997, Jessica Nazaire avait prévu une longue carrière dans le roman et le théâtre. Le destin a imprimé ses pages autrement que prévu.

Elle est décrite par des camarades de la Faculté des sciences humaines comme une insatiable du savoir, qui paraissait dévasté a chaque cours perdu ou à chaque occasion manque de s’instruire.

Celles et ceux qui fréquentaient la journaliste parle d’une journaliste avisée ,passionnée et motivée.

Elle était la secrétaire de rédaction du journal Echoayiti et y a imprimé sa rigueur et sa passion.

Prémonitoire,ce poème de Jessica Nazaire a illustré sa vision de la mort: “

Me voici
rescapée de l’avenue deuil
Dans ce pays aux paupières lourdes
Fermé aux humains
Me voici ombre provisoire
poème sans porte de sortie
J’aurais pu coucher une lettre en losange
Mine defaite
sur un papier aux lignes vives
Ma mort est un détail en trop”

Gémina Jn Baptiste

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