Si l’impétuosité et un impressionnant dispositif de propagande médiatique mis à la disposition de Dominique Dupuy (ex chancelière ) contrastent avec le calme et la sérénité du nouveau chancelier Jean-victor Harvel Jean-Baptiste; tout porte à croire que ce changement de cap à Musseau amènera de l’apaisement et potentiellement plus d’efficacité dans la gestion de la posture diplomatique d’Haïti.
Mme Dupuy avait, dit-on, toutes les cartes en main: un inébranlable support du premier ministre Garry Conille, de la présence , de la jeunesse, de l’allure ! Enfin tout pour plaire et tout pour se laisser dériver à l’erreur ultime de l’insubornation des conseillers-présidents de la Transition.
En témoigne cette bourde monumentale révélée par un proche du cabinet de Leslie Voltaire où Mme Dupuy aurait rencontré, à l’insu du CPT, le président dominicain Luis Abinader.
Dès sa prise de fonction , le diplomate chevronné affiche son ambition de réorienter les sirènes de la diplomatie haïtienne en incorporant à son cabinet des profils très expérimentés. Le nouveau ministre des Affaires Etrangères et des Cultes veut porter les espoirs exigents d’une diplomatie renouvellée, dit-il.
Ce psychologue et diplomate de formation , fan de la bonne tenue, de l’élégance républicaine,occupait déjà un poste important dans la hierarchie de la gestion de la transition.
Avec Harvel Jean-Baptiste, c’est incontestablement moins de paillettes pour plus d’efficacité. Il précise que son option est la souplesse et la vraie diplomatie du consensus.
L’opinion publique aura noté cet exercice élégant de saluer Dominique Dupuy lors de la présentation de la nouvelle équipe gouvernementale (au contraire d’Alix Didier Fils-aimé faisant mine d’ignorer la tumultueuse ex chancelière, subutement tombée de son piedestal) .
Le nouveau chancelier n’a pratiquement pas de période de grâce avec l’attente de réponses articulées sur l’épineuse question dominicaine et le bouillonnement prochainement du durcissement de la politique migratoire americiane annoncée en grandes pompes par le futur président etasunien Donald Trump.
Cliff COULANGES