Très populaire en France, controversée en Colombie, l’ancienne otage se présentait sous les couleurs de son propre parti, mais sa candidature n’a jamais décollé dans les sondages. A neuf jours du scrutin, elle jette l’éponge.
La Franco-Colombienne et ex-otage Ingrid Betancourt a annoncé vendredi 20 mai le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle du 29 mai en Colombie et son ralliement à un candidat indépendant, Rodolfo Hernandez.
« Aujourd’hui, j’ai pris la décision d’appuyer l’unique candidature qui peut mettre fin au système », a déclaré Mme Betancourt au cours d’une conférence de presse à Baranquilla (nord), au côté de M. Hernandez.
« Les deux candidats ont signé un accord pour unir leurs forces au premier tour », selon un communiqué commun de leurs deux formations. Une décision « fondée sur la conviction qu’il y a plus de choses unissant les candidats que de choses qui les séparent », explique le texte, évoquant « la gestion éthique des affaires publiques », ainsi que « la lutte incessante contre la politique politicienne et la corruption ».
La Franco-Colombienne se présentait sous les couleurs de son propre parti écologiste, Vert oxygène, portant un discours féministe et contre la corruption. Elle se voulait une alternative entre le candidat de gauche Gustavo Petro, en tête dans les sondages, et le représentant d’une coalition de droite Frederico Gutierrez. Mais sa candidature n’a cependant jamais décollé, tombant à 0,8 % d’intentions de vote, selon un dernier sondage de l’institut Invamer publié vendredi.