19 septembre 2024

Haïti Kidnapping: le secteur médical s’insurge contre la multiplication des cas de kidnappings dans le pays

Les cas d’enlèvement en Haïti n’ont pas cessé depuis plusieurs mois et le secteur médical semble dans la foulée être un terrain fertile pour les ravisseurs.

Hier lundi 23 mai, l’Association médicale haïtienne (AMH) et l’Association médicale spécialisée (AMS) ont donné un point de presse sur l’insécurité généralisée à laquelle les professionnels de santé ne peuvent échapper.

Pour le Dr Carole Cadet Day, ce point de presse est un appel à l’aide. Sur ce: « on se demande s’il s’agit d’une coïncidence ou d’un choix calculé où les médecins sont pris à partie », questionne la Dr et présidente de l’Association médicale haïtienne, qui ne souhaite pas tirer de conclusions hâtives.

Cependant, elle dit ne pas pouvoir passer sous silence certains faits pour le moins troublant.
« On compte au moins deux cas où des médecins ont été kidnappés à la suite d’appels reçus de patients qui disent avoir besoin de soins. Qu’est ce que nous devons faire aujourd’hui quand un patient nous appelle en urgence? Peut-on refuser d’aller à la clinique si une maman nous appelle pour un bébé qui convulse? », Poursuit le Dr Carole Cadet Day qui pointe du doigt la dangerosité de ce qui semble être le mode opératoire des bandits.

La vice-présidente de la Société haïtienne de pédiatrie, le Dr Lucita Laroche, lance un cri d’alarme à l’endroit des autorités.
« Depuis 18 jours, on a une consœur entre les mains des ravisseurs, d’autres médecins et citoyens ont été kidnappés depuis. La Société haïtienne de pédiatrie a déjà observé des arrêts de travail, mais cela ne peut pas continuer comme ça, les patients ont besoin de notre présence, on ne peut pas continuer de jongler d’une crise à l’autre », s’époumone le Dr Lucita Laroche.

De son côté, le Dr Jean Ardouin Louis Charles, secrétaire général de l’Association médicale haïtienne a pris un ton révolté en s’adressant aux « responsables à tous les niveaux ».
« Ce point de presse s’adresse aussi bien aux autorités en place qu’aux autres secteurs de la société qui tirent les ficelles de l’insécurité. Les douanes qui laissent passer armes et munitions, les secteurs qui en tirent profit, doivent tous comprendre que la situation est intenable, on ne peut pas poursuivre sur cette voie », martèle le Dr Jean Ardouin Louis Charles.

A noter qu’au moment de donner ce point de presse, une partie du plancher de la salle conférence de l’AMH s’est enfoncée créant une situation de panique généralisée.
Selon certains journalistes, cette crise de panique qui n’a fait ni blessés ni dégâts majeur,  a ranimé les tristes souvenirs du tremblement de terre du 12 janvier 2010 
Le point de presse a été repris peu de temps après dans la cour du local de l’AMH, à l’avenue du Travail.

Référence ( le journal le Nouvelliste )

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