La cheffe de la mission de surveillance du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU en Ukraine a déclaré que les observateurs onusiens recevaient de plus en plus d’informations sur la présence de fosses communes dans la ville ukrainienne de Marioupol assiégée par les forces russes.
L’une de ces fosses communes contiendrait environ 200 corps, a précisé Matilda Bogner pendant une visioconférence. Une partie des informations recueillies par les Nations unies provient de l’analyse d’images satellites, a-t-elle dit.
Selon la responsable des Nations unies, plus d’un millier de civils ont été tués en Ukraine depuis le début de l’invasion russe il y a un mois, et la mission de surveillance qu’elle dirige s’emploie à documenter des attaques indiscriminées menée par les deux camps.
Les observateurs onusiens ont notamment recueilli des informations sur des civils tués par les forces russes alors qu’ils tentaient de fuir Marioupol en voiture, ainsi que sur la disparition forcée de responsables ukrainiens qui seraient pris en otage, a dit Matilda Bogner. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme enquête également sur des allégations de transfert forcé de population civile de Marioupol vers la Russie, a-t-elle ajouté.
Marioupol étant totalement encerclée et pilonnée par les forces russes, il est difficile de savoir de manière indépendante ce qui s’y passe.
Aussi, il faut souligner que la France souhaite coordonner une « opération humanitaire » à Marioupol avec la Turquie et la Grèce ; plus de 7 300 personnes évacuées aujourd’hui via des couloirs humanitaires.