Par devant la cour internationale de Justice, la Russie argumente vouloir éviter un genocide dans les regions de Donets et Louhansk. Argument que l’Ukraine consteste et qualifie de prétexte.
Ce lundi 7 mars 2022 à La Haye, l’Ukraine espère basculer la décision judiciaire en sa faveur.
Si depuis le 24 février dernier l’Ukraine tente de réagir à l’invasion Russe, ce lundi 7 mars, la bataille vient de franchir une nouvelle étape, celle de la justice. Une bataille juridique qui s’est ouverte ce matin à La Haye, où siège la cour de l’ONU chargée de régler les différends entre les Etats. En attendant, seul l’Ukraine se présente au Palais de la paix.
Dans la foulée, Kiev accuse Moscou d’avoir abusé de la convention pour la prévention et la répression du génocide dans le but de justifier l’agression de l’Ukraine. L’opération militaire russe est fondée sur un mensonge, affirme Kiev. Elle est donc illégale.
A la tête de la délégation ukrainienne, le diplomate Anton Korynevich a déclaré : « Le fait que les sièges de la Russie soient vides en dit beaucoup. Ils ne sont pas devant une Cour de justice, ils sont sur le champ de bataille pour mener une guerre agressive contre mon pays. C’est la façon dont la Russie résout les différents. »
« Sur la base d’une fausse allégation, la Russie est engagée dans une invasion militaire de l’Ukraine qui implique des violations graves et généralisées des droits humains du peuple ukrainien », écrivent les avocats de Kiev dans leur requête aux juges. Jusqu’ici, les multiples condamnations de l’agression russe sur l’Ukraine, dont l’adoption d’une résolution par l’Assemblée générale de l’ONU le 2 mars, restent des actes politiques. Mais une décision judiciaire en faveur de l’Ukraine, émanant de cette cour éminemment respectée sur le théâtre diplomatique, y compris par la Russie, serait un revers pour Moscou.