Le 24 janvier prochain, le parlement italien est invité à élire un président à la tête de la République italienne au poste du président sortant Sergio Matarella. Pour ce poste, l’actuel premier ministre, Mario Draghi donne le ton favori.
Les fonctions du président en Italie sont en théorie honorifiques mais ce dernier a un rôle déterminant lorsqu’il y a des crises gouvernementales. C’est dans ce contexte d’ailleurs que Sergio Matarella dont le mandat prendra fin le 3 février, avait recourru en février 2020 à Giuseppe Conte, l’ancien chef de la banque centrale européenne pour le succéder. Mais ce dernier n’avait pas eu la majorité au parlement.
Mario Draghi prend bien des ailes, étant à la tête d’une large coalition gouvernementale, allant de la gauche Matteo Salvini de la souverainiste en passant par la droite, Silvio Berlusconi, âgé de 85 ans, croit pouvoir briquer ce poste mais a été jugé pour partisan du clivage et a un casier judiciaire bien rempli.
M. Draghi est un personnage respecté des partenaires internationaux de la péninsule, on lui doit reconnaissant d’avoir réussi à gérer sanitaire et amorcé de grandes réformes dont l’élargissement va jusqu’à du monde européen. Draghi garde son calme et parle peu à son sujet de la présidentielle : « est par défaut le candidat favori, parce que je ne vois personne d’autre qui puisse actuellement est soutenu par tous les partis politiques », estime le professeur Lorenzo Codogno.