23 novembre 2024

FernandoLiveNews-Editorial: Des corps rompus; nous en avons beaucoup

À Martissant, Croix-des-Bouquets, Delmas 32, la rue Acacia, Christ-Roi (Port-au-Prince), ce sont toutes des zones de non droit. Dans ces quartiers, des crimes odieux ont été perpétrés de jour comme de nuit. Du début de juin au début de juillet des centaines de riverains y ont laissés leur peau.
Ces actes odieux sont murement planifiés par les hommes de main du pouvoir en place. Ils démontrent aussi le caractère maléfique, sanguinaire de ces corrompus qui sèment des troubles au sein de la population haïtienne. C’est là une stratégie machiavélique pour que les potentats puissent se maintenir en place.

Au tout début de juin, une nuée d’hommes, de femmes et d’enfants de la 3ème Circonscription de Port-au-Prince ont connu l’enfer PHTkyen. Ils ont dû fuir leur résidence en tout hâte. Pourchassés jours et nuits par les bandits à la solde du pouvoir, ils-elles se sont vus-es contraints-es de se réfugier n’importe où.


Ce fut alors l’unique moyen salutaire pour échapper à la mort violente et confirmée. Ils se sont vus contraints de s’éloigner de leur domicile suite à l’attaque armée des gangs coaccusés. Ce jour mémorablement funeste du 1er juin 2021, les riverains de Martissant ont vu la mort dans toute sa monstruosité.

L’incursion surprenante des sacripants ont causé des pertes énormes à Martissant. L’Institut de Statistique et Informatique d’Haïti (IHSI) pourrait mettre des années avant de se faire une idée de ce qui s’est passé. Les témoignages émouvants d’un garçon au visage meurtri en disent long.


Agé d’une vingtaine d’années environ, il a pu s’échapper qu’a la faveur de la providence. «Nèg Izo ak nèg Gran Ravin yo depi yo fin touye yon moun yo tou boule l sou plas». Ce acte porte clairement la signature d’une indescriptible cruauté. En outre, il est paraphé à l’encre indélébile du cannibalisme pathologique de ceux et celles qui rodent dans les couloirs ténébreux du Palais National.

Et, les membres de la population qui n’étaient pas encore victime n’avaient d’autre choix. Prendre la poudre d’escampette pour aller se réfugier dans la boue puante de la Place de Fontamara. Ainsi, les trois variants de la Var s’allongeaient davantage. Dans cette condition infrahumaine, ils sont poursuivis par tous les variants du Corona.

Les gangs n’ont pas chômés à Croix-des-Bouquets
En date du 26 juin, «Bandi 400 Mawozo yo anvayi Soukomisarya Kwadèboukè a an bourik. Yo pase yon bann tan ap tire lobe lapolis. Bilan an plizyè moun viktim, biznis, machin ak lòt boule ra pyetè», a fait savoir notre collaborateur Yves Moïse Ducé, reporter à Fernando Lives.


Les nombreuses images faisant état des dégâts qui nous sont parvenus étaient choquantes. Et même les agents de police ont dû abandonner leur poste pour ne pas tous crever sur place. À la rue Calvaire, plusieurs petits marchands ont fait de grandes pertes, a recueilli encore le journaliste Ducé. La trouille faisait grelotter les riverains.
La commune de la Croix-des-Bouquets, depuis la prise en fonction de la bande de 400 Mawozo est devenue une zone réputée par des actes de violence. Vol, viol, actes et d’enlèvement sont régulièrement organisés. On se rappelle de la récente séquestration faite à Croix-des-Bouquets.

En cette circonstance douloureuse, le doyen de la Faculté des Sciences Juridiques de l’Université Saint-François d’Assise d’Haïti (USFAH) fut la victime du 22 juin, M. Rémond Jean-Baptiste. Et le pire, ces genres d’actes malhonnête et criminel ne cessent de se perpétuer. Les assaillants ne chôment jamais. Car, les corrupteurs gardent toujours la porte de leur entreprise largement ouverte. Ils usent la terreur comme semence pour parvenir à leur fin.

Netty et Diego

Massacre: 15 morts recensés
Dans la nuit du 29 au 30 juin, à Delmas 32 et à la rue Acacia dans le quartier de Christ-Roi, un double assassinat ciblé a eu lieu d’une façon particulière. Comme prévue dans le scénario pour chercher un prétexte de diversion, une fusillade a eu lieu simultanément.
Dans ces deux endroits différents suscités, une quinzaine de morts ont été recensés. Mais la finalité de ce carnage était claire et précise pour ses commanditaires. Elle consistait à assassiner le journaliste de la radio Vision 2000, Diogo Charles.

Netty


Mais, dans leur sempiternelle rage de tuer, ils ont emporté du coup la Militante de Droits des Femmes et Activiste Politique Antoinette Duclair. Les deux victimes de ce soir mémorable ont été exécutées au même endroit et au même moment. Donc unité de lieu et unité de temps. Crime parfait diront les fins limiers.

L’on se croyait dans un drame cornélien. Les épisodes d’exécution n’ont pas encore pris fin. Quiconque ose dénoncer le cynisme indomptable du système ne mérite rien d’autre que la mort. Quiconque ose exprimer une position contraire à la marche des choses seront les prochaines cibles.


Ces escadrons de la mort sont parrainés par ceux qui sont au timon des affaires. Eux-mêmes rassurés de la large impunité made international, ils ont reçu carte blanche pour tuer quand bon leurs semble, comme bon leurs semble. Massacres organisés, prolifération des gangs, incendies criminels, enlèvements par série, bastonnades ciblées, arrestations illégales, sont le lot des Masses Populaires.

En outre les exécutions sommaires sont légions. Ces sales besognes sont tous exécutés par des protégés du régime. Ce sont autant d’armes de violence utilisées par le pouvoir pour se faire perdurer et garder la population dans l’extrême pauvreté absolue. Nous avons tous sous la tête l’épée de Damoclès du chef des corrompus, pourris et criminels.

Vladimir Legagneur

Vladimir Legagneur, Me. Monferier Dorval, Grégory Saint-Hilaire, Néhémy Joseph, Rospide Pétion, Antoinette Duclair, Diego Charles. Ce sont en outre, quelques des corps rompus de balles sous la gouvernance de Jovenel Moïse. L’Organisation des États Américains (OEA), la Cour Pénale Internationale (CPI), la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) sont tous au courant de ces massacres.

Rospide Petion


Et tout se fait sous les pupilles complices des Etats-mimi, Oups ! Veillez m’excuser, des États-Unis ! Martin Luther King Junior le disait si bien. Lorsqu’on se montre neutre dans des cas avérés de violence, vous avez choisi le camp des oppresseurs. Alors, c’est clair que les organismes internationaux n’ont fait que choisir leur camp.

MDV / Fernando Lives

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *