Les funérailles du Président Jovenel Moïse viennent d’avoir lieu dans la deuxième ville du pays. Elles se sont déroulées non sans heurts. Des scènes de pillages de centres commerciaux ont eu lieu. Des routes pratiquement infranchissables où étaient dressées des barricades de pneus enflammés.
Des carcasses de véhicules incendiés bloquaient toutes les artères. Des jets de pierres provenaient de de partout. La majeure partie des rues étaient obstruées par des troncs d’arbres. Tout le centre-ville était impraticable. Des crépitements assourdissants d’armes automatiques ont été entendus par intermittences à l’entrée du village SOS.
Là se tenaient les funérailles du Président assassiné. Les agents de l’ordre postés à l’entrée du site ont dû en maintes occasions faire usage de gaz lacrymogène. Ils voulaient disperser des protestataires. Ces derniers entendaient s’opposer à la cérémonie sous toutes les formes. Ils prétextaient que les commanditaires de l’assassinat du Président n’ont pas encore été identifiés.
A l’entrée Sud de la ville, les locaux de l’entreprise commerciale Valerio Canez ont été mis à sac. Les pillards, avec une facilité, ont emporté tout ce qui pouvait l’être. Réfrigérateurs, téléviseurs, matériels électriques, accessoires d’ameublements…, ont changé de propriétaires. L’absence des forces de l’ordre leur a grandement facilité la tâche.
Pour la 2ème journée consécutive, la ville du Cap et d'autres communes limitrophes ont été totalement paralysées. De par ces mouvements de protestation les partisans de la victime voulaient s’opposer au déroulement des funérailles du Président Jovenel Moïse. Ce dernier fut assassiné en sa résidence dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.