Mario Antonio Palacios Palacios, l’ancien officier militaire colombien, arrêté à Kingston, a été considéré comme le suspect numéro 1 par la justice haïtienne dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse le 7 juillet 2021. Une 1ère demande d’extradition non accordée auprès des autorités jamaïcaines a été faite par l’ex chancelier Claude Joseph. Cette dernière n’a pas été accordée, dit-on parce qu’elle ne « satisfait pas aux exigences légales en vertu de la loi jamaïcaine sur l’extradition ». Cet échec n’a pas été synonyme d’abandon pour les autorités haïtiennes.
En effet, Haïti tente pour une 2e fois la demande d’extradition de M. Palacios, où les autorités cette fois-ci ont invoqué un traité impérial promulgué en 1874 entre Haïti, le Royaume-Uni et l’Irlande comme base légale. L’interprètation nette haïtienne de ce traité à l’extradition de Palacios paraît évidente.
Cependant, Carolyn Cameron, l’une des avocates de Palacios a fait souligner que ce document est « obsolète ». La femme de Droit a rappelé que ce traité a été remplacé en 1973 par une convention relative à l’extradition « Committal Procédures Act ». Ce dernier, selon l’avocate a été déjà invoqué en vain par Haïti lors de sa première demande et qu’il n’existe pas de traité d’extradition entre les deux pays.
Ainsi, les avocats de Mario Antonio Palacios Palacios ont été exigé lors d’une audience tenue à la Cour suprême de la Jamaïque la libération de leur protégé. Les Magistrats jamaïcains ont pris en délibéré la requête. En l’absence d’un traité d’extradition entre les deux pays, si cette demande échoue, les autorités haïtiennes n’ont qu’à franchir la voie diplomatique afin de convaincre les autorités jamaïcaines de remettre le citoyen colombien, Palacios entre leurs mains.