Pendant 20 ans, la principale force évangélique des États-Unis a nié la parole des victimes. C’est la conclusion de ce rapport lancé par la Southern Baptist Convention elle-même, après un vote l’année dernière à la demande de survivants de violences sexuelles dans ses rangs.
Confié à une organisation indépendente, le document de 300 pages étudie une serie de plaintes passées sous le silence depuis l’année 2000. Des plaintes de femmes mais aussi d’enfants contre des pasteurs, des employés paroissiaux et des officiels. L’une d’entre-elles vise un ancien président de l’organisation accusé d’agressions sexuelle par une femme en 2010.
Non seulement ces plaintes ont été ignorées mais ce sont souvent les victimes qui ont été pointées du doigt. Dans un e-mail interne cité par le rapport un chef de la convention va jusq’à qualifier une de ces plaintes « de plan satanique destiné à nous détourner des évangiles ». Et toutes les tentatives ont été bloquées, comme celle de créer un comité d’enquête interne et un registres des pasteurs agresseurs, jugé contraire à l’autonomie des églises.
Ces lites consultés par les enquêteurs contiennent plusieurs centaines de nom d’agresseurs présumés jamais poursuivis. Selon ce rapport 9 travaillent toujours dans des paroises aujourd’hui.
Selon un correspondant de RFI à Miami, David Thomson
MDV / Fernando Live News