En affirmant n’avoir pas pu sauver Garry Conille à la tête de la Primature haïtienne, Emmanuel Macron a , sans le savoir , procédé à la flagellation du mythe du Blanc qui sauve.
En effet, il est monnaie courante qu’un responsable politique haïtien s’exerce ” au chantage du Blanc ” pour s’assurer des bonnes grâces de celui-ci consistant à lui permettre de rester au pouvoir au grand mépris des désidératas populaires
En effet, cette posture confère aux habituels de ce chantage une forme d’immunité, une carte blanche” J’ai le Blanc derrière moi, nul besoin de supports populaires”. Ainsi diraient-ils, brandissant cette gage honteuse qui fait leur confort.
Ce discours ambigu et désobligeant d’Emmanuel Macron au Brésil à l’occasion de sa tournée sud-américaine, confirme clairement qu’aussi puissant puisse être le chef d’Haïti, il exerce son pouvoir sous l’égide des dictées du tonton Blanc.
En conséquence, les prochains chefs haïtiens devront être fouettés dans leur orgueil pour que cette fâcheuse attitude soit rompue et que dans la dignité, les haïtiens exercent un réel pouvoir et décident de leur avenir collectif.
Il est évident que tout pays doit chercher la coopération, tisser d’amitié avec d’autres pays; mais les rapports de tutelle de l’un envers l’autre, rien que les dans les discours, ne doivent clairement pas exister.