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Au Rassemblement des Démocrates, Nationaux, Progressistes (RDNP), désormais, nous craignons fort que tous les discours sur la tolérance, les appels à l’union, les initiatives d’accord sur nos désaccords ne trouvent plus aucun écho, et que la logique d’une guerre civile, d’un génocide ne soit la seule issue à la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Celle dont la plus sordide, catastrophique, monstrueuse expression est ce pourrissement avancé, cette décomposition totale du tissu social générée par le règne, devenu absolu, des forces ténébreuses, des gangs armés, ces bandits légaux fédérés à savates et à cravate. Les dernières manifestations de cette bête, multiforme et à tête multiple, nous portent à croire que nous n’assistons pas aux derniers actes d’horreur, de terreur, de cruauté, pitoyablement acceptés par ceux qui prétendent diriger la barque nationale.
Comment l’actuel gouvernement, sans être complice, peut-il accepter que les chefs de gang tuent, massacrent, pillent et poussent de paisibles citoyennes et citoyens vers l’exode sans destination dans leur guerre pour contrôler toute l’aire métropolitaine? Comment peut-on se croire dirigeants d’un pays sans se révolter contre l’infâme situation de pères et mères aux abois, de commerçants qui ferment boutique, d’entrepreneurs criant faillite, de professionnels à la déroute? Ce gouvernement, comment peut-il assister sans broncher que tous les symboles de l’État soient profanés, tous les attributs de la République soient confisqués par des sans foi ni loi? Comment, toute honte bue, un Premier ministre peut-il tenir conseil de gouvernement sans réagir promptement à la menace d’un chef de gang de tuer un nombre X de membres de la population, si un de ses ouailles, en prison, perd une branche de ses cheveux? Comme si la notion d’Homme d’État, de Gens d’honneur est périmée ou bannie du vocabulaire des soi-disant dirigeants du pays !
En fait, nous assistons, ces jours-ci, à l’effondrement total de toutes les institutions républicaines, donnant lieu à l’émergence d’un État voyou supporté, commandité, par des conspirateurs internationaux et nationaux pour parvenir à une fin, tant souhaitée : l’effondrement total de la société haïtienne. Rien ne peut justifier la passivité des dirigeants actuels face à cette situation infrahumaine, à cette déchéance de de notre société, si ce n’est une complicité consciente et, surtout, active dans le vaste et séculaire complot contre la population haïtienne, contre Haïti.
Donc, le temps n’est plus à la tiédeur, aux hésitations, mais, à la grande révolte des Grenadiers, des Guerriers de lumière, des Magistratures morales devant tous se dresser en Défenseurs intraitables du Temple de la Patrie commune, infesté de bandits, de criminels, de corrompus, et prendre la Direction du chemin et des espérances concrètes.
Il nous faut en parler ! Il nous faut agir en conséquence !
Pour nos Aïeux ! Pour nos enfants !
Ensemble, ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale.
Met men, pran desten nou an men.
