23 novembre 2024

Éditorial : – RDNP; À vos marques !

Nous n’avons plus l’âme nationale pour fêter, dignement, le Drapeau sinon que de réduire un fait mystique, mythique, historique à une banale cérémonie de gerbes de fleurs à déposer aux pieds des Héros de l’Indépendance qui ont honte de nous. Pour avoir transformé leur héritage en un vaste désert de citoyenneté, d’engagement patriotique, en un pays, aujourd’hui, très proche de l’effondrement total, en raison du règne monstrueux des gangs armés, «bandits légaux fédérés». Au parti Rassemblement des Démocrates, Nationaux, Progressistes (RDNP), nous ne croyons pas à la fatalité ni ne rejetons tous les torts sur des étrangers — colonisateurs, impérialistes, reconnus conspirateurs, détracteurs — qui se liguent contre Haïti, pour ce qu’elle représente dans l’histoire universelle, mondiale. Plutôt, nous croyons détenir cette réserve inépuisable de forces humaines, de potentialités matérielles, naturelles pour transformer la Terre natale en Terre promise pour tous les citoyennes etcitoyens, sans distinction ni exclusive.

Nous ne serons jamais à court d’arguments, d’ailleurs irréfutables, pour convaincre tous les sœurs et frères, encore réticents, incrédules, parce que désabusés, désespérés, en ce qui a trait aux potentialités dont nous disposons en vue de la matérialisation de ce rêve national, patriotique. Haïti est une presqu’ile, baignée par la mer des Caraïbes, alors que, jusqu’ici, nous laissons le pays s’en aller à la dérive, livré à la commisération internationale ou associé à «l’échec de l’aide internationale», au lieu de mettre nos navires à l’eau en vue d’une exploitation rationnelle, industrielle de cette richesse naturelle. Alors qu’il y a, au monde, un pays enclavé disposant d’un ministère de la Marine ! 

En fait, nous avons développé des rapports distants avec la mer qu’il faut changer, rien qu’à faire le constat des maisons construites, dans la majorité de nos villes côtières, donnant dos à cette étendue de richesses naturelles. Celles-là ne sont pas organisées, en dehors d’un déficit d’urbanisation, pour jouir du potentiel économique, touristique de la mer, s’il faut excepter certaines plages réputées, le ‘‘festival de la mer’’ initié en 1987à Pestel et d’autres manifestations isolées du même genre, comme le ‘‘festival du poisson’’ tenu en juin à Petite-Rivière-de-Nippes.

Rien ne peut ni ne doit nous empêcher de mettre le cap sur la Direction du chemin, des chantiers des espérances concrètes à partir d’une véritable industrie de la pêche, employant des fonds du Trésor public, pouvant s’élargir du cadre légal d’un partenariat public/privé. Ce qui peut nécessiter la signature d’accords de coopération bilatérale avec des pays ayant l’expertise, les compétences dans les domaines y afférents ; ce qui va engendrer la création de délégations de pêche ; commander la revitalisation ou modernisation des villages de pêcheurs ; exiger la révision ou l’élaboration de lois ; enfin, assurer le contrôle et la protection des eaux territoriales violées, sans gêne, par des pirates à bord de bateaux-usines battant pavillon de pays, voisin ou étranger.

Grenadiers, Guerriers de lumière, Magistratures morales, à vos marques !   

​Ensemble, ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale.

​Met men, pran desten nou an men   

                                                                                                               Eric Jean Baptiste

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