Ils ont, comme à leur habitude, sollicité une intervention étrangère dans les affaires internes du pays de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, du Roi Henri Christophe, en conspirateurs nationaux, en fils dégénérés, «en service» et «de service», pour servir la cause ultime des conspirateurs internationaux. Ils ont comploté contre leurs sœurs et frères haïtiens, établissant le règne d’horreur, de terreur, de ténèbres, rien que pour aménager le climat favorable à la énième souillure du sol national. Sans état d’âme, sans vergogne, sans scrupule, sans aucun sentiment patriotique, sans penser au jugement infaillible de l’Histoire. Ils ont poussé la population vers des scènes honteuses de pillage, d’incendie, de «dechoukaj», la déviant, ainsi, des revendications légitimes d’une transition de rupture et d’un changement obligatoire de système politique, nécessaires pour casser la chaîne de dépendance du pays par rapport à ces grands et petits pays voisins. Au Rassemblement des Démocrates, Nationaux, Progressistes (RDNP) nous continuerons de lutter contre cet «atavisme de l’époque coloniale», retrouvé intact dans le comportement de ces bandits légaux fédérés à savates et à cravate, ces idiots utiles qui, au détriment de l’intérêt national, renvoient tout à la seule volonté suprême de l’étranger colonisateur, impérialiste, raciste, esclavagiste. Cette volonté d’être esclave qui nous conduit vers une occupation, une tutelle ou toute autre forme d’assistanat vil, dégradant de l’Internationale, sous un parapluie commode ou, sans le nommer, pour mieux administrer la pilule. Ce n’est pas la première ! Aussi, faut-il faire le bilan des périodes d’une souveraineté nationale en berne avec la complicité active des conspirateurs locaux, des populistes de tous les temps. Maintien du statu quo au profit exclusif des éternels jouisseurs, privilégiés, apatrides, antinationaux. Renforcement du système séculaire d’exclusion des couches défavorisées de la population. Accélération du processus d’acculturation, de déni de nationalité, de désintégration de l’Être haïtien, de l’âme nationale. Renforcement de la dépendance externe par l’élimination de la production nationale. Raffermissement du cycle d’instabilité politique par le grand fossé creusé entre les diverses classes sociales et le soutien inconditionnel apporté à l’oligarchie traditionnelle. Exode accéléré des cerveaux et des forces de travail. Pillage des ressources nationales à partir de contrats léonins, de concessions, de privilèges accordés à des firmes locales ou étrangères. Affaiblissement total des institutions régaliennes, républicaines, nationales. Corruption des mœurs, des valeurs, dégradation de la culture, des traditions nationales. Transfert de la légitimité populaire du pouvoir à des personnalités ambigües, institutions éclopées, le plus souvent ou à des puissances étrangères… Faut-il attendre que les conspirateurs nationaux avouent le mobile de leur crime de lèse-patrie ? Qu’ils disent : à qui profite l’assassinat du président Jovenel Moïse ? La création, la tolérance, la fédération des gangs armés qui ont instauré cette partition criminelle ou criminalisée du territoire national, drainant la société vers une crise aux conséquences incommensurables ? Faut-il attendre qu’ils expriment un quelconque regret d’avoir fourni un prétexte à l’étranger pour exécuter son plan macabre pour le peuple qui a osé renverser un ordre mondial esclavagiste, impérialiste, raciste ? Au RDNP, nous ne sommes pas dupes et attendons, plutôt, qu’ils expriment leur soulagement du report momentané de la satisfaction des aspirations légitimes des couches saines de la population, des citoyennes et des citoyens authentiques, à une prise en main patriotique effective du destin national. Que ces conspirateurs satisfaits déploient un tapis, du rouge vif de la victoire, pour accueillir la venue de leur messie. Nous sommes plutôt convaincus qu’ils s’arrangent déjà pour consolider leur richesse, leur statut, leur miette de pouvoir mal acquis. Qu’ils élaborent déjà de petits projets-bidon d’apaisement social, «la pè nan tèt , la pè nan vant , “cash for work”, ede pèp ,ti manman cherie », discréditant ceux qui rêvent d’application de politiques publiques, d’une vision globale de la société formulée dans un programme politique clair et d’engager la population dans les chemins, chantiers des espérances concrètes d’une Terre natale à transformer, irréversiblement, en Terre promise pour tous, sans distinction de sexe, de couleur, de rang ou classe sociale, d’appartenance politique, idéologique, religieuse… Nous ne sommes pas dupes et sommes convaincus que les «karanklous» politiques affûtent leurs armes pour offrir leur honteuse collaboration. Que les grands requins de la flibuste, sans possible rémission de leur manque d’empathie, d’esprit de partage, de justice sociale, s’arrangent pour maximiser les profits de la sous-facturation à la douane et la surfacturation lors de ventes à l’État ; ou pire, qu’ils amplifient le commerce illicite, multiplient les réseaux de la contrebande pour compenser, sans état d’âme, le manque à gagner, disons mieux, le manque à dépouiller, des temps «peyi lòk» … Bien compter, mal calculer ! Le fruit est longtemps «mûr à crever» ! À chaque report, avortement forcé de la satisfaction des justes, légitimes revendications des masses, les convulsions, bouleversements, vagues, commotions, colères populaires s’affirment plus dangereux, violents. Étant devenus ces laissés pour compte, plus sujets à la manipulation de pêcheurs en eau trouble. L’euphorie de la paix factice passée, ils auront appris à identifier leurs vrais problèmes, les causes de leur malheur, leurs réels ennemis, ceux-là qui veulent les garder dans les conditions d’esclaves volontaires. Ensemble, ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale. Met men, pran desten nou an men Eric Jean Baptiste