Les obsèques du Président Jovenel Moïse ont eu lieu ce vendredi 23 juillet, au Cap Haïtien. La cérémonie s’est déroulée en présence de la famille présidentielle, des membres du gouvernement, des représentants des différentes missions diplomatiques accréditées en Haïti.
Le corps du président, Jovenel Moïse, est enterré dans le village SOS dans la maison de son père, décédé il y a quelques mois.
Le visage fermé, caché dans un chapeau noir, l’épouse du président assassiné, dont le courage a été salué par les assistants funéraires, a prononcé un discours élogieux, à la place de son mari. Mme Moïse, a déclaré qu’elle est prête à se battre pour que justice soit faite sur ce crime.
"Ne laissez pas le sang de notre président couler en vain", lance-t-elle.
Cependant, pour y parvenir, Martine Moïse met en garde contre tout recours à la violence.
Nous ne voulons ni vengeance ni violence, nous ne céderons pas non plus à la peur. Que son âme repose en paix, nous nous occupons du reste », a-t-elle déclaré.
Mais malgré la douceur de sa voix, la colère pouvait se lire dans certains de ces propos.
Martine Moïse était particulièrement préoccupée par ce franc-parler de la société haïtienne des décisions prises par son mari, notamment la démocratisation du crédit, l’électrification, entre autres.
Ces mesures et bien d’autres vaudront la peine à Jovenel Moïse pour avoir été assassiné, mutilé, désarticulé, a déclaré Martine Moïse.
De son côté, le deuxième fils de l’ancien chef de l’Etat n’est pas différent de sa belle-mère. Joverlin Moïse garantit que les idées de l’ancien président seront poursuivies.
“Une idée peut être simple et rester éternellement”, a-t-il déclaré.
Jovenel Moïse est un héros.
Les graines que vous avez semées fleuriront, les travaux que vous avez commencés continueront », promet Joverlin à son père assassiné.
Et fort de sa douleur, il veut se consoler en amour.