Réagissant au rapport d’enquête du bureau des affaires criminelles (BAC) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Dr. Ernest Harrisson estime que la DCPJ se trompe consciemment ou volontairement de nom, en choisissant d’ajouter son nom respectable et respecté dans une si sale affaire.
Dans la conclusion d’un rapport transmis au juge instructeur en charge du dossier sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, le BAC a recommandé que des mandats d’amener soient émis notamment à l’encontre du diplomate Ashkard Joseph Pierre, Windelle Coq Thélot, ex-juge à la Cour de Cassation, Francis Alexis Cinéus, Vitelhomme Innocent, présumé chef de gang, Dr. Ersnest Harrisson, chef du parti « Konstwi Lavi » (PKL) et Liné Balthazar, président du Parti Haïtien Tet Kale (PHTK) sous la bannière duquel, Jovenel Moïse a été élu président d’Haïti.
« C’est un Rapport politique, guidé contre certaines personnes honnêtes comme moi, jeune Médecin, Psychiatre, Juriste et jeune leader de Parti connu de tous, vaquant quotidiennement à toutes ses activités et qui n’a jamais mêlé à des activités illégales ou illicites », déclare Harrisson.
‘‘A la DCPJ de savoir pour quel secteur cette œuvre désespérée a été conçue’’, ajoute-t-il.
Il dit reconnaitre plus la DCPJ qui a toujours été une entité impartiale de la Police, malheureusement qui se laisse aujourd’hui manipulée, selon lui, par des secteurs politiques mafieux pour attaquer la dignité du leader du jeune Parti Konstwi Lavi ( PKL), annonçant la nécessité pour Haïti de bénéficier les apports d’une nouvelle classe politique et qui dénonce ouvertement depuis plusieurs mois le Premier Ministre Ariel Henry pour la non application de l’accord du 21 décembre dont il est signataire.
« La Justice règnera un jour en Haïti. La DCPJ cessera de se comporter en instance de jugement et tenter de salir l’image d’honnêtes citoyens. La Justice luira un jour en Haïti et la DCPJ sera obligée de se soumettre aux prescrits du code d’instruction criminelle haïtienne », déclare le psychiatre.
Harrison Ernest souligne ‘‘qu’un rapport rédigé, sous demande d’un Juge d’instruction par commission rogatoire, est transmis sous scellé. Le rapport ne saurait être public, car tout individu bénéficie de la présomption d’innocence.’’
Seul le Juge d’instruction détient le rapport, secrètement, pour approfondir son instruction.
Comme la DCPJ n’instruit pas, elle ne comprend pas que l’instruction est secrète. La Justice ne se nourrit pas de scandale. La DCPJ ne comprend pas non plus que ses recommandations sont à la discrétion du Juge d’instruction. C’est juste un rapport. Ceci n’est pas contraignant. Est-ce pourquoi d’ailleurs le Juge d’instruction instruit, invite, convoque pour approfondir son dossier jusqu’à arriver à une ordonnance finale qui déterminera qui envoyer juger ou pas.
‘‘Si la DCPJ n’était pas intéressée et impliquée dans un complot contre le leader du PKL, comment se fait- il qu’elle a rédigé un rapport sans m’envoyer une lettre d’invitation même une seule fois ? Elle ne m’a entendu même pas une seule fois’’, soutient M. Harrisson.
« Le rapport a été rédigé à mon insu, en cachette, sous prétexte qu’elle ne m’a jamais trouvé. Alors que je suis stable en Haïti, libre de tous mes mouvements, avec domicile fixe, connu de tous. Donc, je rejette d’un revers de main ce rapport, d’ailleurs déjà épuisé depuis juillet me concernant, et auquel je suis loin d’être lié », ajoute-t-il.
‘‘Ce qui est étonnant, dit-il, la DCPJ ne pouvait pas me trouver, pourtant le Juge d’instruction Voltaire a pu me trouver en juin 2022, accompagné de mon avocat, Me Arnel Rémy ; via une lettre d’invitation formelle dans le cadre de ce dossier à titre de témoin.’’
‘‘Une année après, poursuit-il, en juillet 2023, le Juge d’instruction m’a invité une seconde fois dans le cadre de l’approfondissement de son instruction, voulant avoir mon aide sur certaines questions sachant que j’ai pignon sur rues en Haïti ; je vaque à beaucoup d’activités comme la politique, la presse, la médecine et autres.’’
Selon lui, ‘‘le juge Voltaire n’a trouvé aucun indice pouvant le rapprocher de cette affaire pour laquelle il est au courant de rien et dans laquelle personne ne devrait l’y associer, au-delà de toute volonté de méchanceté et de persécutions politiques.’’
« Je suis au courant depuis en juillet de ce rapport vicié à la base, bien orienté et truffé de mensonges me concernant, et soumis par la DCPJ au Juge d’instruction qui poursuit son instruction techniquement, et non politiquement, dans les limites des prescrits procéduraux du Code pénal haïtien; heureusement », déclare le psychiatre.
Il rappelle que dans le premier rapport de la DCPJ publié en 2021 sur ce dossier, il n’a jamais été invité, ni sollicité ; et son nom était figuré à côté de noms qu’il ne connais même pas et d’autres avec lesquels il n’a jamais eu d’activités en commun.
‘‘Pourtant, souligne-t-il, dans ce second rapport rédigé sous demande du Juge d’instruction par commission rogatoire, les noms avec lesquels on m’était lié comme Paul Denis, Dr Sanon, Joseph Vincent, James Solages et autres ont été tous enlevés.’’
« Maintenant, la DCPJ associe mon nom avec 6 nouveaux noms. C’est donc un faux rapport, conçu sur mesure pour tenter de tromper la vigilance du Juge d’instruction Voltaire, un honnête juge aux yeux bondés qui semble faire le choix de ne pas se laisser mener par des coquins politiques et de rester la tête baissée dans la loi », déclare le médecin.
‘‘Je suis bien au courant, oh combien de fois le Juge est harcelé, pressuré pour émettre un mandat d’amener contre mon honnête et crédible personne. Probablement, le Juge se questionne, lui-même, dans son for intérieur, pourquoi cet acharnement contre ce jeune leader politique, non impliqué dans des actes de corruption et de violence’’, affirme Ernest Harrisson.
Peut-être aussi, qu’il se demande qui instruit le dossier, lui ou la DCPJ?
Il souligne que ‘‘l’acte d’instruire revient strictement au Juge d’instruction. Le Juge d’instruction n’est pas lié aux conclusions des recommandations de la DCPJ qui ne sont pas contraignantes.’’