À quoi servent les critiques si elles ne nous invitent pas à aller au-delà des limites? À ce propos, Bob Cailloux est le rappeur haïtien endossant plus de critiques, recevant moins d’apport des sponsors et laissé à son compte par le secteur musical haïtien malgré son grand talent. Malgré tout, il ne se lasse guère, et avoue qu’il ne lâchera pas prise.
Le rappeur se plaint. Mais l’alerte de ses manques semble ne pas être entendue. En dépit de tout, il continue de faire ce qu’il sait faire, exhibant son talent en sortant des morceaux qui sont boycottés. C’est au prix d’énormes sacrifices que le rappeur poursuit sa carrière en dépit des chausse-trapes rencontrées. Pour surmonter certaines critiques, l’artiste se fait appeler « demi dieu », un surnom devenu viral.
Bob Cailloux, un artiste reconnaissant
“La reconnaissance est une qualité de grandeur”, énonce le rappeur Bob Cailloux avant de partager son plus grand succès. « Pi gwo siksè m, m jwenn yon machin », a déclaré l’artiste du tube “M wont mande w tounen” à l’émission “Entrevue” animée par Isaac Léo. L’artiste a continué et dit « M ap di Aytax mèsi ki te chwazi di yo imilye misye twòp nan bouda moto, ban m bay misye yon machin ». Bob Cailloux est un artiste reconnaissant.
De fausses accusations
Nombreuses sont les viles accusations auxquelles Bob a eu droit. Et la plus fâcheuse, et qui animait de commentaires les réseaux sociaux à l’époque « se lè Mendel te mete dosye masisi sou do m », avoue Bob Cailloux. L’auteur de la chanson “M bay lanmou vag” a considéré cette fausse accusation comme la plus grande humiliation de toute sa vie.
Jean Michelet Blanc de son vrai nom a vu le jour 15 décembre 1988 dans la commune de Pétion-ville et commencé à chanter dès son jeune âge. Après la mort de sa mère, il a dû faire de son talent son gagne pain. Père de quatre enfants, Bob Cailloux a aussi le devoir de tendre le bras à son père, ses frères et sœurs. Pour cela, la musique demeure son seul cheval de combat. Son dernier morceau sorti en début de l’année a pour titre “Konbatan”.