19 septembre 2024

Covid-19: Les médias japonais accusent les militaires américains basés au Japon, d’être responsables de la propagation d’Omicron dans le pays

Depuis la levée de l’état d’urgence du 30 septembre 2021, les Japonais, qui ont vu les courbes épidémiologiques descendre en dessous de la barre de 200 nouveaux cas par jour au niveau national, profitaient du retour à la vie normale. Ainsi, à la fin de l’année 2021, les restaurants tokyoïtes étaient bondés, et les destinations touristiques avaient presque retrouvé l’ambiance d’avant-crise.

Cependant, ce répit risque d’être déjà terminé. Selon la chaîne nationale NHK, le nombre de nouveaux cas quotidiens à Tokyo, qui s’est établi à 962 le 11 janvier 2022, a été multiplié par six en seulement une semaine. Plus grave encore, presque 80 % des personnes ayant été testées positives entre les 3 et 10 janvier 2022 sont soupçonnées d’avoir contracté le variant Omicron, précise la chaîne.

Dans ce contexte, beaucoup de médias japonais mettent en cause la responsabilité de l’armée américaine, qui, selon eux, constitue le point faible des mesures sanitaires du pays. De fait, protégés par l’accord de statut des forces à l’étranger (Sofa, en anglais) entre Washington et Tokyo, les soldats américains affectés sur les bases militaires présentes sur le sol japonais n’ont pas d’obligation de respecter les restrictions sanitaires nippones.

Ainsi, même après la fermeture des frontières japonaises en raison de l’apparition du variant Omicron début décembre, ils ont continué de faire des allers-retours entre les États-Unis et le Japon. Entrés sur le sol japonais sans effectuer une quarantaine, ni subir un dépistage, 903 soldats ont été testés positifs les 2 et 7 janvier à Okinawa, archipel du sud-ouest du Japon concentrant 70 % des installations militaires américaines, selon le journal local Ryukyu.

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