Vendredi 25 mars 2022, les étudiants chiliens sont descendus par milliers dans les rues pour réclamer une accélération du projet de loi sur l’éducation gratuite. Un mouvement récurrent depuis une décennie. Cette grande mobilisation a revêtu un caractère symbolique puisque c’était la première organisée depuis que Gabriel Boric, lui-même ex-leader étudiant, est devenu président. Les jeunes ont d’ailleurs largement voté pour lui lors de l’élection présidentielle et ils en attendent beaucoup.
Durant cette manifestation des affrontements ont également eu lieu avec la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. «Boric, écoute, rejoins la lutte», ont crié les cohortes d’étudiants en passant devant le palais présidentiel de La Moneda. Les manifestants réclament une augmentation du montant de la carte alimentaire qui leur est accordée par l’Etat. «Cette bourse n’a pas été augmentée en fonction de l’inflation depuis douze ans», a déclaré à l’AFP, un étudiant en droit de 21 ans.
«Si Boric est aujourd’hui président, c’est grâce au mouvement étudiant», a estimé Sebastian, étudiant de la même filière. Il y a dix ans, Gabriel Boric, lui aussi étudiant à la faculté de Droit de Santiago, menait les manifestations qui réclamaient un enseignement public gratuit et de qualité au Chili.
Christian P.