par Le début du procès des présumés auteurs de l’assassinat du père de la révolution burkinabée, Thomas Sankara, s’est tenu devant le tribunal militaire de Ouagadougou ce lundi 11 octobre 2021. Sankara a été tué en 1987 lors d’un coup d’État alors qu’il était président du pays, Burkina Faso.
L’ancien président burkinabé, Blaise Campaoré est le principal des 14 accusés car le putsch de 1987 l’avait conduit au pouvoir. Ce procès se tiendra sous haute surveillance des forces de défense et de sécurité puisque le groupe djihadiste depuis 2015 sème violence dans le pays. L’accusé de 70 ans, Blaise Campaoré, vit en Côte-d’Ivoire, depuis son renversement au pouvoir en 2014 par un groupe révolutionnaire. Il avait en outre, pris la nationalité ivoirienne.
«L’absence de Campaoré est un mépris pour la justice de son pays d’origine», a fait savoir Stanislas Benewendé Sankara, l’avocat de la famille du révolutionnaire et qui, n’a aucun lien de parenté avec le leader charismatique, Thomas Sankara. Ce dernier était arrivé au pouvoir après le coup d’État de 1983 et a été tué à l’âge de 37 ans par le putsch de 1987 alors qu’il a été réunion au siège du conseil national de la révolution (CNR), basé à la capitale du pays, Ouagadougou.
Thomas Sankara prenait défense des pauvres et opprimés. “Je veux de l’eau pour tous, que de champagnes pour une minorité”, telle a été l’une de phrase avérée sa position. Il voulait “décoloniser les mentales” et bouleverser l’ordre mondial. Sa mort a été pendant les 27 ans de pouvoir Blaise Campaoré, son ami intime et frère d’arme, un sujet tabou. Et ce n’est qu’en 2015 que l’affaire a été accélérée par le régime de transition démocrate qui a émis en mars 2016 un mandat d’arrêt contre l’ex-chef d’État burkinabé, Blaise Compaoré.
Né le 21 décembre 1945 dans le nord de la Haute-Volta, Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987. “La révolution démocratique et populaire a besoin d’un peuple de convaincus et non d’un peuple de vaincus”, telle a été l’une de ses phrases les plus célèbres.
