L’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva remporterait les élections présidentielles d’octobre au Brésil avec 43 % des voix, mais son avantage sur le président Jair Bolsonaro s’est légèrement réduit, dont l’intention de vote est passée à 26 %, selon un sondage publié hier jeudi 24 mars 2022.
L’enquête réalisée par l’institut Datafolha montre un avantage amoindri de l’ancien dirigeant syndical sur le leader d’extrême droite par rapport à l’enquête publiée en décembre dernier, même si les deux ne sont pas directement comparables puisqu’il y a eu des changements dans la liste des candidats.
Dans la précédente enquête, l’intention de vote pour le chef du Parti des travailleurs (PT) de gauche variait entre 47 et 48 % selon les scénarios, tandis que celle de Bolsonaro, qui aspire à être réélu, se situait entre 21 et 22. %.
Le nouveau sondage Datafolha, qui a entendu 2 556 électeurs entre mardi et mercredi de cette semaine dans 181 villes du pays et a une marge d’erreur de deux points de pourcentage, montre que le pays reste polarisé entre le leader d’extrême droite et le leader de gauche à moins que sept mois avant les élections présidentielles.
Cela reflète aussi qu’aucun des candidats centraux, qui tentent de construire une troisième voie, n’est viable.
Pratiquement à égalité (entre 8 et 6%) sont l’ancien magistrat Sergio Moro, qui a envoyé Lula en prison, a été ministre dans l’actuel gouvernement et était en désaccord avec le chef de l’extrême droite, et Ciro Gomes, chef du Parti travailliste démocrate (PDT) et qui a été le troisième plus voté lors des élections présidentielles de 2018.
Derrière se trouve un peloton d’opposants qui ne dépassent pas les 5% d’intentions de vote, dont le gouverneur de Sao Paulo, le plus grand collège électoral du pays, Joao Doria, du Parti social-démocrate brésilien (PSDB).
Lula, qui était le favori des sondages pour les élections présidentielles de 2018, n’a pas pu se présenter aux dernières élections car il avait été condamné dans deux procès pour corruption par des juges de deuxième instance et était en prison.
Le leader socialiste a été autorisé à se présenter aux élections présidentielles de cette année après que la Cour suprême a annulé les deux peines qui lui avaient été infligées pour avoir estimé que le juge de l’époque, Sergio Moro, responsable des processus et ayant un forum dans la ville de Curitiba, n’avait pas compétence pour juger l’ancien chef de l’État et que les affaires devaient être traitées par un magistrat de Brasilia.
Gémina Jn Baptiste