Plusieurs structures ont tenu à marquer cet énième anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme ce vendredi 10 décembre 2021. Parmi la panoplie d’activités au menu du jour, une conférence-débat a été orchestrée par “Ann Kanpe” autour du sujet: “Entre une intervention armée et une solution pacifique, quelle mesure à adopter par l’Etat haïtien pour résoudre le problème de l’insécurité?”. Pour mener à bien ce débat, le professeur James Boyard, le colonnel Himmler Rébu et la professeure Venise Dubique ont été les trois intervenants du panel.
C’est à l’hôtel Marriott dans la matinée qu’a eu lieu cette échange entre les panélistes et le parterre de journalistes qui se sont déplacés pour l’occasion. Le rôle de l’Etat dans la prise en charge de l’aspect sécuritaire du pays, la manière dont il doit s’y prendre, voilà entre autres les points sur lesquels les intervenants se sont attardés.
Si le colonel Rébu croit que l’Etat ne saurait résoudre le problème de l’insécurité par la violence, le professeur Boyard pour sa part, croit dans la confrontation. Cette dernière fait partie des trois “C” qu’il a évoqués dans la stratégie qu’il propose à l’Etat. La confrontation étant la 2e phase, les deux autres sont respectivement le confinement et la consolidation.
Trois étapes dans le rétablissement de la sécurité dans la pays. Le confinement servirait à faire en sorte que les bandits et gangs armés restent chez eux pendant un temps; temps durant lequel l’Etat mettrait sur pied des cellules de renseignement sur les habitudes des semeurs de troubles. Vient ensuite la confrontation des forces armées -qui seraient mieux entraînées pour la cause-, avec les bandits. Et pour finir, la consolidation.
Le professeur a fait remarquer qu’il ne suffit pas de mettre les bandits hors d’état de nuire pour penser que la sécurité se rétablira automatiquement. Les riverains de ces quartiers ayant été imprégnés de l’aura de ces bandits, doivent avoir de nouvelles activités, de nouveaux champs d’exploitation, surtout sur le plan éducatif, afin d’avoir une sécurité garantie.
Une échange qui s’est avérée fructueuse compte tenu des nombreux massacres qui ont eu lieu dans le pays, ayant porté atteinte aux droits humains. La liste est longue, et les intervenants en ont égrené quelques-uns.
La conférence s’est soldée par les interrogations du public interrogations auxquelles les panélistes ont pris plaisir à répondre.