Le ministère russe de la Défense avait appelé l’Ukraine à “déposer les armes” à Marioupol et exigé une “réponse écrite” à sa demande afin de protéger la population et les infrastructures de la ville.
“Nous appelons les unités des forces armées ukrainiennes, les bataillons de la défense régionale et les mercenaires étrangers à cesser les hostilités, à déposer les armes et à entrer sur le territoire contrôlé par Kiev le long des couloirs humanitaires convenus avec la partie ukrainienne”, a lancé Mikhail Mizintsev, directeur du Centre national russe de gestion de la défense, dans un message diffusé par le ministère de la Défense de la Russie, relayé par l’agence locale, “Spoutnik”. “Dans le même temps, nous garantissons à tous ceux qui déposent les armes une sortie en toute sécurité de Marioupol et la préservation de leur vie”, a souligné Mizintsev.
En revanche, Ce lundi 21 mars 2022, l’Ukraine a catégoriquement refusé d’annoncer la reddition de ses soldats dans la ville portuaire méridionale de Marioupol, à la demande de la Russie. Dans des déclarations rapportées par le journal ukrainien “Ukrayinska Pravda”, la vice-première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuk a affirmé, aux premières heures de la matinée, “qu’il n’est pas question de parler de reddition ou de déposer les armes”. “C’est une manipulation délibérée et une véritable prise d’otage”, a-t-elle ajouté à propos de la demande russe.
Rappelons, depuis 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, qui a été suivie de réactions internationales et de l’imposition de sanctions économiques et financières “sévères” à Moscou. La Russie exige de l’Ukraine qu’elle renonce à tout projet de rejoindre des entités militaires, y compris l’OTAN, et qu’elle maintienne une neutralité totale, ce que Kiev considère comme une “ingérence dans sa souveraineté”.
Christian P.