La présidente de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), Julissa Mantilla, a suggéré hier jeudi aux autorités de la République dominicaine la possibilité de créer une table pour discuter de la situation juridique des descendants d’immigrés haïtiens dans le pays.
Mantilla a fait cette suggestion à la fin d’une audience virtuelle de la CIDH axée sur les droits humains des migrants haïtiens et de leurs descendants en République dominicaine.
Le tableau servirait “non à résoudre” les problèmes, “mais à proposer des possibilités” et à apporter l’expérience de la CIDH dans l’application des normes de respect des droits de l’homme, a-t-il dit.
“La commission veut écouter, connaître et contribuer dans ce sens”, a déclaré Mantilla, après avoir remercié l’État dominicain pour sa “collaboration”, comme en témoigne sa participation de haut niveau à la réunion d’aujourd’hui.
Lors de l’audience, les descendants d’Haïtiens ont dénoncé qu’il y a des « obstructions » de l’État dominicain dans les processus judiciaires qui concernent les milliers de personnes qui ont été déchues de la nationalité dominicaine en vertu d’une condamnation judiciaire rendue en 2013.
Ils ont déclaré que plus de 35 000 personnes qui ont retrouvé la nationalité dominicaine grâce à une loi de 2014 n’ont pas encore reçu leur pièce d’identité.
Cette situation leur pose des problèmes d’accès aux services publics, notamment de santé ou d’éducation, et les expose au risque d’être expulsés vers Haïti, dénoncent-ils.
Gémina Jn Baptiste