22 novembre 2024

Maternité de Marioupol bombardée : une jeune femme enceinte évacuée n’a pas survécu, son bébé non plus

Faisant la une des journaux, la jeune ukrainienne enceinte qui avait été photographiée par des journalistes alors que plusieurs sauveteurs tentaient de l’évacuer des décombres de la maternité de Marioupol, bombardée le 9 mars dernier par la Russie n’a pas survécu, son bébé non plus.

Si pertes est inhérentes à la guerre, l’humanité n’est pas prête à oublier cette image. Pour beaucoup, c’est l’une des images les plus brutales de la guerre en Ukraine : une jeune femme, tenant son ventre ensanglanté, comme pour raccrocher à la vie l’enfant qui grandissait à l’intérieur. Le teint blafard, le regard hagard, elle balaye les décombres de la maternité dans laquelle elle devait accoucher. Des sauveteurs tentent péniblement de la transporter via un brancard en lieu sûr.

Ce cliché, pris par des journalistes sur place a fait le tour du monde. La jeune ukrainienne évacuée de l’hôpital pédiatrique de Marioupol, bombardé par les Russes, est devenue malgré elle le symbole de la violence de la guerre que mène Poutine dans cette ville portuaire stratégique, pilonnée depuis plusieurs jours. Ni elle, ni son bébé n’ont survécu.

L’Agence de presse AP a annoncé ce lundi le décès de la jeune femme, avec son bébé. Elle avait eu le bassin écrasé par les débris de l’explosion et la hanche détachée. Les médecins de l’hôpital où elle a été transportée ont pratiqué une césarienne, mais l’enfant n’y a pas survécu. Immédiatement, l’état de santé de la mère s’est dégradé, et les équipes médicales n’ont pas réussi à la réanimer.

Dans la foulée, nombreux sont les chefs d’État qui ont condamné le bombardement de la maternité après la publication de cette photo : « Nous avons tous été bouleversés par ces images d’une maternité » touchée « en plein centre-ville », a déclaré Emmanuel Macron jeudi, avant un sommet européen à Versailles. Il dénonce l’objectif « manifeste de tuer les civils ». Selon l’ONU, la maternité était en réalité au moins la troisième détruite depuis le début de l’invasion russe.

La Russie de son coté, prétend qu’il ne s’est rien passé : « Le tapage médiatique autour du prétendu « bombardement » d’une maternité à Marioupol par l’aviation russe n’est rien d’autre que le comble du cynisme et l’apogée de la campagne de désinformation lancée contre l’opération spéciale russe en Ukraine », a déclaré l’ambassade de Russie, dans un communiqué, le 11 mars.

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Isaac Léo

La rédaction

Journaliste, Diplomate

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