22 novembre 2024

Guerre en Ukraine: A la veille des pourparlers en Turquie, les troupes russes se rapprochent davantage de Kiev

Selon l’Agence France Presse (AFP), les troupes russes se rapprochaient mercredi toujours plus de Kiev, à la veille de discussions entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainien en Turquie, première rencontre à ce niveau depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février. Les forces russes ont rapidement avancé ces derniers jours vers la capitale depuis le nord et le nord-est.

Alors que la ligne de front était encore il y a cinq jours à une centaine de kilomètres au nord-est de Kiev, des colonnes de chars russes ne se trouvaient plus mercredi qu’à une quinzaine de kilomètres, près de Brovary. A 30 km de cette localité, des combats ont également lieu mercredi près de Rusaniv.

“Les colonnes de chars russes ont pris hier deux villages à quelques kilomètres. Ils tirent pour effrayer les gens et les forcer à rester chez eux, volent ce qu’ils peuvent pour se ravitailler et s’installent au milieu des habitants, pour ne pas que les forces ukrainiennes les bombardent”, Volodymyr, 41 ans, habitant près de Brovary.

Face à la progression des troupes Russes, Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à envoyer “au plus vite” des avions de chasse à l’Ukraine, à commencer par les MiG-29 proposés par Varsovie.

“Prenez une décision au plus vite, envoyez nous des avions!”, a lancé M. Zelensky dans une vidéo mercredi sur Telegram. Il a remercié Varsovie pour avoir proposé de fournir des MiG-29 et regretté qu'”aucune décision” “n’ait (encore) été prise”.
La Pologne s’est dite mardi “prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions MiG-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne) et à les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis”, pour que ces derniers les livrent à l’Ukraine.
Washington a cependant rejeté sèchement la proposition, la jugeant pas “viable”.

“C’est un scénario très indésirable et potentiellement dangereux”, a affirmé de son côté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Depuis le début, Washington et ses alliés s’efforcent d’aider l’Ukraine tout en évitant toute implication directe des pays de l’Otan, qui ferait risquer une troisième guerre mondiale.
La vice-présidente américaine Kamala Harris devait cependant discuter jeudi en Pologne avec les dirigeants polonais pour voir comment fournir une “assistance militaire” à l’Ukraine, selon des responsables de l’administration américaine sous couvert d’anonymat.

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