Le patron de l’agence spatiale russe Roscosmos Dimitri Rogozin a informé que les fusées Soyouz ne décolleront plus à partir du centre spatial de Guyane.
La guerre en Ukraine a fini, au bout de quelques jours, par avoir des conséquences sur les activités spatiales.
Il y a deux jours le directeur général de l’agence spatiale russe Roscosmos, a annoncé à partir d’un Tweet : « En réponse aux sanctions de l’Union européenne (UE) contre nos entreprises, Roskosmos suspend la coopération avec des partenaires européens dans l’organisation de lancements spatiaux depuis le cosmodrome de Kourou et retire son personnel, y compris l’équipage de lancement consolidé, de la Guyane française. »
Concrètement, plus aucune fusée Soyouz ne décollera de Guyane. Car la Russie a rappelé ses 87 ressortissants présents au Centre spatial guyanais. Or, sans eux, aucune campagne de lancement ne peut avoir lieu.
Depuis octobre 2011, Arianespace, en collaboration avec Roscosmos, lance en effet des satellites avec la fusée Soyouz, à la fois de Guyane et de Russie.
Le prochain décollage prévu le 5 avril 2022 concernait l’envoi d’une série de satellites Galileo, l’équivalent européen du GPS.
Le commissaire européen pour l’espace Thierry Breton a pris acte de la décision de Roscosmos et a indiqué dans un communiqué de presse : « Je confirme que cette décision n’a pas de conséquences sur la continuité et la qualité des services de Galileo et de Copernicus. »
Il a ajouté : « Nous prendrons toutes les décisions appropriées en réponse à cette décision en temps voulu et continuerons résolument à developper la deuxième génération de ces deux infrastructures spatiales souveraines de l’UE. »
Gémina Jn Baptiste