23 novembre 2024

Haiti- Société: Le littoral haïtien, quoi en faire ?

Par ses caractéristiques particulières, le littoral haïtien représente un filon à rentabiliser pour le développement économique de la République d’Haïti. Fort de ses particularités, représentant des avantages considérables, il se prête aussi bien à l’exploitation touristique qu’au commerce international. Le spécialiste en gestion touristique Sadais Jeannite le soutient fermement et préconise une exploitation optimale du littoral suivant une gestion intégrée. Partageant le même avis, Georges Belin, un ex-directeur au ministère du Tourisme croit qu’une meilleure gestion des zones côtières serait favorable et rentable pour le pays.

Les deux spécialistes haïtiens soulignent qu’Haïti possède environ 2000 km de zones côtières, regorgeant de potentiels économiques et présentant des spécificités. Par exemple, arguent-t-ils, la baie du Môle St Nicolas, vis-à-vis de son alignement avec le canal du Panama peut-être non seulement un port de transship mais aussi un champ éolien. « Une bonne canalisation de ce champ éolien peut électrifier tout le département du Nord-Ouest et une grande partie du haut de l’Artibonite, ce qui pourrait répondre aux problèmes de black-out tout en protégeant la planète du réchauffement climatique », affirme M. Belin.

En matière de tourisme, selon lui, le territoire haïtien compte quatre grands sites de croisières dont trois dans le grand Nord et l’autre dans le Sud. L’un des trois situé dans le grand Nord plus précisément à Fort-liberté possède une baie fermée avec un passage étroitement protégé. Selon lui, les richesses de notre littoral sont a portée de mains. « Avec plus de 1900km de cotes extrêmement découpées avec beaucoup de criques et de petites baies offrant des abris pour tous types de bateaux, Haïti peut recevoir n’importe quelle croisière », explique-t-il.

Mis à part le tourisme, les côtes du territoire offrent une mer poissonneuse et chaude abritant plusieurs espèces maritimes rares, toujours inexploitées par les habitants de la zone soit par manque d’équipement ou par peur, d’après M Belin. La Gambusie en créole tiyaya est l’une des espèces qui pullulent dans nos côtes. Généralement utilisée comme anti-moustique, elle peut aider dans la lutte contre la malaria.

Plaidant pour de profitables politiques publiques en matière de gestion du littoral, M Georges Belin, invite les habitants des zones côtières à participer activement au maintien et à l’organisation du littoral.

« Nous sommes en train de louper une richesse inestimable, le potentiel de notre littoral est sous nos yeux et n’attend qu’à être exploité. Il suffit juste de surveiller, nettoyer et organiser notre littoral », remarque l’ancien directeur du tourisme haïtien.

Sovesnky W. JOSEPH

Rose Laure FATAL

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Isaac Léo

La rédaction

Journaliste, Diplomate

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