En Chine le taux de natalité est historiquement bas. Alors que la politique de l’enfant unique a été levée, le pays est prêt à tout pour faire remonter sa courbe de natalité. Des scientifiques, soutenus par l’État, ont mis au point un utérus artificiel, contrôlé par une intelligence artificielle, a révélé fin janvier le « South China Morning Post ». L’équipe scientifique à l’origine du projet, rattachée à l’Université de Sichuan, a publié ses résultats dans le « Journal of Biomedical Engineering » : il y voit un moyen de développer une « culture d’embryons » sur le long terme.
C’est un système qui va permettre à des personnes désireuses d’avoir un enfant de le concevoir et de mener une grossesse à terme en laboratoire, « éliminant ainsi le besoin d’un corps humain pour porter un enfant », note la revue scientifique. D’après les chercheurs travaillant sur ce projet, la méthode serait même « plus fiable et sécurisée » que les méthodes naturelles.
Au moment actuel, il est difficile de savoir si ces embryons arriveront à terme. « À grande échelle, il pourrait permettre de créer des fermes à bébés et dans les délires les plus fous de certains scientifiques répondre à l’effondrement de la natalité en Chine. Mais l’État chinois réserve cependant ses autorisations, d’autant que d’autres expériences controversées ont été menées récemment. En 2018, un médecin chinois avait mis au monde des jumelles issues d’embryons génétiquement modifiés. Il a été condamné à trois ans de prison pour pratique illégale.