19 septembre 2024

Forte augmentation de la violence des gangs en Haïti selon L’ONU

Les Nations Unies ont dénoncé ce vendredi une forte augmentation de l’activité des gangs criminels en Haïti et ont assuré que ces groupes sont en train de transformer les villes du pays en lieux marqués par la violence et l’anarchie.

“Les groupes armés criminels exercent un fort contrôle sur la vie économique et sociale de millions d’enfants, de femmes et d’hommes”, a déploré la représentante spéciale des Nations unies pour le pays, Helen Meagher La Lime, lors d’une comparution devant le Conseil de sécurité.

“Leur utilisation aveugle des enlèvements, des meurtres et de la violence sexuelle et sexiste comme méthode pour terroriser les populations locales dans la lutte pour étendre leur contrôle territorial est particulièrement horrible”, a-t-elle fait savoir.

Helen La Lime a souligné les efforts de la Police haïtienne pour tenter d’enrayer cette « vague sans fin de crimes violents » grâce à une approche équilibrée entre prévention et répression.

Cependant, une force de police surchargée de travail, en sous-effectif et en sous-ressources ne peut à elle seule réduire l’augmentation alarmante de l’insécurité générée par les gangs”, a-t-elle avertie.

Pour cette raison, elle a défendu l’importance des nouvelles initiatives lancées par la communauté internationale pour aider à renforcer les forces de sécurité, qui comprennent un nouveau fonds alimenté par des donateurs.

La Lime a souligné en outre que le problème des gangs ne peut pas être résolu avec les seules stratégies policières, mais nécessite plutôt, par exemple, “une nouvelle approche” qui inclut davantage de contrôle des flux d’armes illégaux et des projets socio-économiques et d’intégration qui offrent des emplois et des revenus dans les quartiers les plus touchés.

Après la clôture de ses opérations de maintien de la paix en Haïti, la mission actuelle de l’ONU dans le pays (BINUH) est de nature politique et se concentre principalement sur le soutien aux institutions, notamment dans le domaine de l’État de droit.

La Lime a également jugé nécessaire de répondre au problème de « l’impunité » en Haïti et a donné en exemple le fait qu’il n’y avait eu aucune avancée dans les affaires de plusieurs meurtres et massacres notoires, dont l’assassinat l’an dernier du président Jovenel Moise.

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