21 novembre 2024

Afghanistan : Certains commerçants ne veulent pas décapiter leurs mannequins

En Afghanistan, la loi islamique, communément nommée la charia, est toujours appliquée par les talibans, malgré leur volonté de montrer un visage plus modéré aux autres pays. Dans un magasin de textile situé à Herat, un commerçant a été obligé de sectionner les têtes de ses mannequins d’exposition féminins, après un ordre donné du groupe radical. “Les talibans nous ont dit que ces têtes étaient contraires à la charia. C’est un peu comme lorsqu’ils faisaient exploser les têtes de Bouddha. Donc j’ai été obligé de les enlever”, témoigne-t-il. Selon leur lecture stricte des écrits religieux, la représentation de figures humaines est proscrite.

D’autres commerçants ne cèdent pas à la pression et refusent de découper les têtes de leurs mannequins d’exposition. Faiea Amini, l’un d’entre eux, n’a pas encore été importuné par les talibans, mais ne dissimule pas sa crainte. “Tout ça, ce n’est que le début. Là il s’agit de couper des têtes de mannequins, mais ils iront plus loin. Demain vous verrez, ils interdiront encore plus de choses aux femmes. Ils feront exactement comme il y a vingt ans quand ils étaient au pouvoir”, s’indigne-t-il.

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