21 novembre 2024

France: Eric Zemmour condamné à 10 000 euros d’amende pour provocation à la haine

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu, ce lundi 17 janvier 2022, sa décision, et condamné Eric Zemmour pour complicité d’injure publique et complicité du délit de provocation à la haine à l’égard des personnes immigrées, à 100 jours-amendes de 100 € soit une somme de 10 000 € au total. Son avocat, Me Olivier Prado, a indiqué faire appel de la décision et dénoncé une « transformation de la poursuite ».

« Nous étions poursuivis pour les migrants isolés et voilà que nous sommes condamnés sur les immigrés. Il s’agit d’un dévoiement », a-t-il défendu, avant d’ajouter : « Je rappelle que les migrants ne sont ni une race, ni une ethnie et que donc nous poursuivre pour provocation à la haine raciale n’avait pas de sens. »

Le candidat à la présidentielle ne s’était pas rendu à son procès, le 17 novembre 2021, considérant la procédure ouverte après ses propos tenus sur CNews, en septembre 2020, comme une « tentative d’intimidation », alors qu’il n’était pas encore officiellement lancé dans la course à l’Élysée. Jugé à ses côtés, le directeur de publication de CNews a été condamné pour injure publique et provocation à la haine publique à l’égard des personnes immigrées, à 3 000 € d’amende.

Pour ce procès, une trentaine d’associations s’étaient constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Licra, ainsi qu’une vingtaine de conseils départementaux – les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, gérée par les départements. Dans leurs plaidoiries, les parties civiles avaient insisté sur la responsabilité de la chaîne d’information, propriété du milliardaire Vincent Bolloré via son groupe Vivendi, dont le «discours de haine» est «le fonds de commerce.»

Le président socialiste du département de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a réagi peu après la condamnation du polémiste, sur Twitter. «J’espère que cette décision mettra un coup d’arrêt à l’escalade et la banalisation des discours racistes qui n’ont d’autre but que de fracturer la société à des fins électorales», a écrit le soutien d’Anne Hidalgo à la présidentielle, avant d’interroger : «Un multirécidiviste doit-il pouvoir être candidat à une élection ?»

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