par L’Haïtien Samuel Suffren participera, l’année prochaine, dans l’un des plus grands festivals de film en France. Il s’agit du Marché de Film Clermont Ferrand 2022. À croire le réalisateur, contacté par notre rédaction le lundi 13 décembre 2021, il n’est pas à sa première réalisation, mais «Agwe» est son premier court métrage de cette envergure.
«Agwe» met en image le phénomène migratoire haïtien. En 17 minutes, il développe l’histoire d’un mari, obligé de partir illégalement vers les États-Unis en laissant derrière lui sa femme, enceinte de six mois. Mirlande, l’épouse, doit attendre dix jours pour avoir les nouvelles de son mari. En cas de silence, cela signifierait que le choses se sont mal déroulées. Et voilà que dix ans plus tard, sans aucune nouvelle, la femme espère et attend encore.
À entendre Samuel Suffren, le réalisateur de «Agwe», c’est un moyen de fixer les projecteurs sur le phénomène migratoire haïtien dont son père avait fait l’expérience. Il a laissé croire que la migration l’intrigue, surtout ceux qui se dirigent vers les États-Unis. Et, a-t-il dit, c’est la principale raison qui l’a poussé à réaliser ce film.
«Agwe» a été sélectionné au Marché du Film au Festival Clermont Ferrand et au Festival International du film de Toronto, au Canada.
Samuel Suffren est cinéaste, producteur, Président de l’association KIT qui est un collectif de photographes et de cinéastes haïtiens. Il a déjà réalisé pas mal de films et de vidéoclips et a d’autres projets en perpectives, dont des longs métrages.
