4 octobre 2024

Sommet pour la démocratie : Washington et Pékin croisent le fer pour l’invitation de Taïwan

Le projet ambitieux du président américain de réunir 110 pays en sommet virtuel pour la démocratie, en décembre, dont Taiwan, n’a pas plu à la Chine qui s’y oppose “fermement”. Pékin affirme que Taiwan fait “partie intégrante de la Chine”.

Mercredi 24 novembre 2021, Pékin s’est exprimé et a pris la ferme position à la participation de Taïwan au sommet virtuel pour la démocratie initié par le président Américain Joe Biden qui réunira quelques110 pays en décembre dont la Chine ne figure pas. Considérant que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, La Chine s’oppose à ce qu’il y participe.

Toutefois, il faut se rappeler depuis quelques semaine que  les passes d’armes se sont multipliées entre Pékin et Washington sur le sort du territoire qui jouit d’un système démocratique et dispose d’un gouvernement, d’une monnaie et d’une armée propres.

Dans un message clair à la Chine, Joe Biden a invité quelque 110 pays et territoires à son sommet virtuel pour la démocratie en décembre, dont les alliés occidentaux des États-Unis. En revanche, les principaux rivaux de Washington, dont Moscou et Pékin, n’y figurent pas.

Le président américain ne l’a pas caché depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier : le combat entre les démocraties et les “autocraties”, incarnées à ses yeux par la Chine et la Russie, est au cœur de sa politique .

Le Département d’Etat Américain sur son site a publié mardi dernier la liste des invités. Le président Biden a convié Taïwan, que les États-Unis ne reconnaissent pas comme pays indépendant mais érigent volontiers en modèle démocratique face à la Chine.

Sans surprise, Pékin a “fermement condamné” cette décision mercredi. “Taïwan n’a pas d’autre statut en droit international que celui de partie intégrante de la Chine”, a martelé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.

Quasiment au même moment, les autorités de l’île au cœur de la rivalité Pékin-Washington remerciaient le président américain pour sa décision de convier Taïwan. “Grâce à ce sommet, Taïwan pourra partager son expérience de réussite démocratique”, a déclaré à la presse Xavier Chang, porte-parole du bureau de la présidence.

Dans la foulée et sans surprise, l’Inde, le Brésil, la Pologne également sont invités.

L’Inde, souvent qualifiée de “plus grande démocratie du monde”, sera présente malgré les critiques fréquentes des défenseurs des droits de l’Homme à l’endroit de son Premier ministre, Narendra Modi. Tout comme le Pakistan, en dépit de relations en dents de scie avec Washington.

La Turquie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar ou les Émirats arabes unis rejoignent la Chine dans la catégorie des abscents.

Pourtant Joe Biden a invité le Brésil, dirigé par le président d’extrême droite très controversé Jair Bolsonaro.

La Pologne, malgré les tensions récurrentes avec Bruxelles au sujet du respect de l’État de droit est invitée, mais la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban ne l’est pas.

Côté africain, la République démocratique du Congo, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Niger font partie des pays invités.

A souligner que la République Dominicaine est figuré sur la liste des pays invités tandis qu’Haïti, l’apprenti democrate des Etats-Unis est bel et bien abscent.

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