A l’occasion de la commémoration du 215 eme anniversaire de la mort du père fondateur de la nation Haïtienne, Jean Jacques Dessalines, le Premier Ministre Ariel Henry n’est pas parvenu ce 17 octobre 2021 à inscrire son nom dans les registres des chefs d’Etats qui se sont immortalisés à travers cette pratique qui depuis jadis conserve l’immortalité de l’empereur. Entre hontes et remords, le PM n’a pas fait mieux que son prédécesseur, le feu Jovenel Moise qui, pour des raisons de sécurité a toujours préféré le cadre du MUPANAH pour l’offrande florale.
« SAW dwe konnen », une rubrique signée Fernando LIVE pour plus d’analyses, de commentaires et de
lumieres. “pa chѐche erѐ e se pa teyat, se tout bon. Bandi G9 yo fѐ PM Ariel Henry kouri nan Delmas 2
pou al pran souf nan lakou MUPANAH nan kad komemorasyon 215 eme anivѐsѐ lanmò Paapa nasyon an ki se Desalin. Daprѐ avoka Latibonit la Samuel Madistin, ta sanble yo te bay bandi yo 20 milyon goud pou yo te kite seremoni an fѐt. Zen pi rѐd !”
Sous les menaces de groupes armés se réclamant du G9 (Fédération des gangs les plus puissants du
pays), le PM et sa délégation ont été contraints de fouler les macadams de Cité Solѐy. Cette situation de
panique a attiré l’attention de plus d’un et a fait la une de tous les journaux. Dans la foulée, certains
medias ont rapporté que le rapport de force a joué en faveur des bandits jusqu’à pousser les agents de
sécurité du cortège du chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) a déménager de l’espace
de Delmas 2 pour se réfugier dans le cadre enchanté du Musée du Panthéon National d’Haïti
(MUPANAH).
Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, Maitre Madistin Samuel, a révélé dans une interview choc qu’une somme avoisinant les 20 Millions de Gourdes aurait été livrée aux bandits pour avoir libre accès
au site qui devait accueillir l’évènement. Et, nonobstant les arrangements, la frustration de certains et le non discrétion d’autres… dans les camps des bandits ont mis à nu le système de sécurité d’un pays qui chaque jour se fragilise.
Aujourd’hui, le pays fait face à l’un des moments les plus humiliants de toute son histoire. Le respect,
l’amour et l’hospitalité qui jadis nous symbolisaient ne sont que lointains souvenirs. L’idéal Dessalinien
qu’on réclamait et qui faisait notre fierté se volatilise et se dégrade chaque jour. « Frémissions de
notre réveil… »
En cette 215 eme de la mort de l’empereur, je reprends l’une de ces phrases parmi les plus célèbres
pour saluer sa mémoire et son courage : « Nous avons osé être libre, osons l’être par nous-même et
pour nous même. » aujourd’hui, il nous faut rêver d’un pays meilleur de ce qu’il est aujourd’hui, un
pays ou l’insécurité et l’obscurantisme ne se pavaneront plus. Un pays vert et ouvert sur nous autres haïtiens et sur l’extérieur. Un pays capable de faire rêver, rêver du beau, du bien et du vrai.