23 novembre 2024

Évasion fiscale/Pandora papers: Laurent Salvador Lamothe épinglé

Après le « Panama papers” publié en avril 2016, une nouvelle enquête des médias de l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) révèle que plusieurs chefs de gouvernement ont placé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment pour échapper à l’impôt dans leur propre pays. Parmi les personnalités incriminées : le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, ainsi que des hauts dignitaires des pays de l’Amérique latine ou encore l’ancien premier Ministre Haïtien Laurent Salvador Lamothe.

Qualifiée de scandale, l’affaire a déjà pris place dans les colonnes des presses du monde entier. Des personnalités de tout rang, dont, des politiciens, des hommes d’affaires et quelques visages emblématiques de la culture ont dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale, selon une enquête publiée le dimanche 3 octobre 2021, par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

L’enquête baptisée “Pandora Papers”, à laquelle ont collaboré plusieurs centaines de journalistes, s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents, qui proviennent de 14 sociétés de services financiers, et a mis au jour plus de 29 000 sociétés offshores.

Un rapport d’un tel épaisseur et d’une telle portée constituerait sans doute l’affaire du siècle. Pour la première fois depuis sa création en 1997, le consortium a pu réunir près de 600 journalistes dans 117 pays, explique sur France 24 Jacques Monnin, chef de la cellule d’investigation de Radio France « Nous avons eu un accès inédit à ce que représente l’évasion, la fraude ou l’optimisation fiscale dans le monde. »

Dans la foulée, Laurent Salvador Lamothe, l’ancien premier ministre Haïtien sur le gouvernement « Tèt Kale » n’est exempt des révélations.

Dans les colonnes de El País, un journal associé à ce consortium, il est précisé que Monsieur Lamothe s’était dissocié de ses entreprises avant d’entrer au gouvernement, mais était resté actionnaire de certaines sociétés pendant son mandat, dont trois dans les îles Vierges britanniques que Trident Trust a créées entre 2002 et 2008.

Déjà épinglé par la Cour Superieur des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA)dans les rapports de dilapidation du fond Petro Caribe sur la construction de 25 Stades au pays, l’ancien PM a refusé les questions de El País sur l’affaire « Pandora Papers ». Toutefois, il a prétexté qu’il s’agit de « questions privées » et qu’il n’a jamais utilisé son titre pour « promouvoir un intérêt commercial. »
Il faut noter que le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a pris très au sérieux cette enquête visant des hommes et des femmes de tout rangs dans différents secteurs en vue d’élucider certains points paraissants obscures aux principes fiscaux.

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