Morcellement, querelles de chapelle, guerre d’ égo , one man show : la gauche haïtienne galère depuis la dictature des Duvalier .
Si des figures emblématiques de ce courant d’ idées dont Jacques Stephen Alexis et René Théodore n’ont pas pu vaincre dans les urnes , cette gauche a donc un bilan à supporter : Le passage de Lavalas au pouvoir ; et un démon à chasser : la famille du PHTK.
Les dernières batailles pour la prise du pouvoir d’ une part, le ralliement aveugle de la Fusion ( centre- gauche ) et du secteur démocratique et populaire d’ autres parts ont crevé l’ abcès de cette gauche incapable de rallier le plus grand nombre autour de son projet.
Les maux récurrents
Des leaders pas suffisamment percutants, un leader en particulier qui joue le one man show et fait le Tour du monde tel un athlète de la compétition ” Vendée Globe ” , un baron imposant qui impose son candidat; cette gauche se trouve confrontée à non seulement de la sécheresse d’ idées mais également du délaissement du corpus idéologique qui était la sienne durant la dictature .
Si la gauche a défini des repères figés dont une lutte anti- impérialiste et anti-libérale , l’ arrivée de Jovenel Moïse au pouvoir a mis à mal cette famille politique , notamment avec l’ alignement sur la ligne anti-populaire des principaux syndicats du pays et de la plupart des partis politiques.
La maladie de la gauche est complexe . Pour Génération Trait d’union , qui revendique la nécessité de refonte de cette gauche est la principale leçon que les expériences Boric au Chili et/ ou La France Insoumise peuvent proposer.
Le porte-parole de Génération Trait d’union Cliff Coulanges affirme que Gabriel Boric ( Chili) et Jean- Luc Mélenchon ( France ) ont compris qu’ ils ne pouvaient pas gagner sans assuplir leurs lignes directrices afin de construire des alliances plus larges avec communistes , sociaux-démocrates écologistes .
Une recomposition qui passe par la construction d’ un cursus programmatique clair autour de : production de croissance , élimination de la pauvreté, formation des élites, financement de la stabilité réelle , redistribution de richesse, accessibilité des services publics , la protection de la classe ouvrière et la participation politique à travers un pouvoir référendaire.
” Il faut mieux orienter , mieux former et surtout avoir plus d’ imagination pour contourner les barricades incessantes des ressources (argent et autres …)” , conclut M. Coulanges.
Gémina Jn Baptiste