Assassiné chez lui à Pèlerin le 7 juillet 2021 alors qu’il était surveillé en permanence par ses gardes, Jovenel Moïse peine à trouver justice! Neuf mois après son assassinat, la justice haïtienne fait du surplace dans l’enquête sur sa mort.
De Mathieu Chanlatte en passant par Garry Orélien, Chavannes Etienne jusqu’à Merlan Bellabre… Les juges d’instruction au tribunal de première instance de Port-au-Prince jouent à la chaise musicale sans se soucier exactement de faire lumière sur l’assassinat du feu président.
Pour une énième fois, nous venons d’enregistrer une défection sur l’instruction du dossier. Merlan Bellabre, quatrième juge ayant été désigné pour l’instruction du dossier de l’assassinat du président n’est plus en charge du dossier. Le juge a envoyé une ordonnance au doyen Bernard St-Vil hier mardi 26 avril pour lui informer que son mandat est arrivé à terme depuis le 25 avril 2022, et qu’il n’a plus d’autorité pour instruire l’affaire.
Neuf mois après l’assassinat du chef de l’Etat chez lui, la justice haïtienne est en panne d’inspiration pour garantir son fonctionnement et faire la lumière sur ce crime odieux commis contre le premier des citoyens haïtiens. L’instruction sur l’assassinat du président Jovenel Moïse est toujours au point mort.
Malgré les nombreuses exigences du juge Merlan Belabre, dernier en charge du dossier (Un million de gourdes tous les mois comme frais de fonctionnement, un véhicule blindé, des agents de sécurité, des visas pour huit membres de sa famille pour quitter le pays, une nouvelle résidence…) et malgré la volonté du gouvernement et celle du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) pour la satisfaction des possibles, on dirait la peur a fini par avoir gain de causes sur ce dernier.
Des vacances au parlement, à la présidence viennent celles au palais de justice où le pays en phase de transition quête des formules pour une sortie de crise.
Entre-temps, si on vous demande où en est la justice haïtienne avec l’enquête sur l’assassinat du président Moïse ?
Motus, bouche cousue… on n’en parle plus.