Depuis que la route nationale numéro 2 est entravée par des groupes armés de Martissant. La population, pour éviter d’être transformée en proies, utilise divers moyens de transport pour pouvoir vaquer à leurs activités quotidiennes. Ainsi, elle se voit obligé de frayer de nouveaux chemins pour se rendre dans le Grand Sud. Plus les jours passent, plus la situation devient inquiétante.
Voyager vers le sud du pays est devenu un exploit. Dans cette situation douloureuse, refusant à tout prix de se faire piller, violer, kidnapper ou tuer, en passant par Martissant, la population voulant se rendre à Grand’Anse, au Sud, au Sud-est, etc. s’est vue obligée d’emprunter de nombreux moyens de transport, que ça soit terrestre, maritime ou aérien. Qui n’est en aucun cas sans risque.
Que ça soit les mornes de Savane-Pistache. Les routes non sécurisées et en mauvais état de Saint-Jude et de Tara’s. Ceux qui le peuvent sont obligés de payer de fortes sommes aux chauffeurs de taxi ou aux motards, car c’est le prix à payer s’il faut éviter de traverser la vallée de la mort.
Depuis fin 2020, le traffic aérien devient au jour le jour florissant. Il est devenu tel, que c’ est l’un des moyens les plus utilisés par les voyageurs pour se rendre dans les provinces. Entre mauvaise maintenance et mauvaise gestion les gens s’adonnent à cette pratique car ils veulent éviter les balles ou autres choses de semblables à Martissant. Et en conséquence ce mercredi 20 Avril un aéronef a crashé à Carrefour, non loin de la Capitale haïtienne. Événement qui a provoqué la mort d’au moins cinq personnes, dont un ressortissant dominicain.
Malgré que des drames similaires ont déjà causé beaucoup de dégâts et la mort de plus d’un, le premier ministre Ariel Henry, comme face à l’accident du Morne du Canapé-vert le 09 Mars dernier, l’accident de route de Méyer à Jacmel ce 18 Avril, s’est encore une fois contenté de faire un tweet pour exprimer sa dite profonde tristesse: “Je suis attristé, suite au crash d’un petit avion sur la route de Carrefour, ayant causé des morts et des blessés. J’adresse mes sympathies aux familles des victimes, que ce nouveau drame vient de plonger dans la plus grande désolation.”
Le tableau parait sombre. Aucun espoir ne dessine à l’horizon. L’insécurité ne fait que s’accroitre, elle est multiforme. Jusqu’à quand l’État prendra une vraie décision pour débloquer la route de martissant? Ou encore l’État trouve t-il toujours son bonheur seulement en déplorant sur Twitter?
Ansiane Larose