À l’occasion du 15ème anniversaire du séisme dévastateur du 12 janvier 2010, la Génération Trait d’Union (GTU) a lancé un appel à la reconstruction des infrastructures et d’une nouvelle Haïti.
Ce 12 janvier 2025 marque le 15ème anniversaire du terrible tremblement de terre qui avait frappé Haïti et causé tant de dégâts dans l’après midi du 12 janvier 2010. En cette occasion la Génération Trait d’Union( GTU) a appelé non seulement à la reconstruction des infrastructures détruites par le séisme mais aussi à celle d’une nouvelle Haïti, qui fera la fierté de tous les Haïtiens .
« Il nous faut reconstruire une idée d’Haïti. Une Haïti fière, souveraine, où nos descendants pourront enfin obtenir ce qui leur revient de droit, comme l’a si bien proclamé l’empereur Jacques 1er.
Il nous faut reconstruire physiquement nos infrastructures, mais surtout rebâtir notre patrimoine immatériel : redonner espoir à une jeunesse en quête de repères, raviver la flamme d’une cohésion sociale mise à mal par l’expansion des gangs et l’effondrement de notre capacité à produire de la richesse », a écrit le GTU à travers un communiqué.
Haiti n’est pas seulement dévastée par le tremblement de terre, quelques temps après , elle est ravagée par l’insécurité qui continue de sévir dans le pays et plongeant la population dans le désespoir .
La GTU estime que « nous avons manqué le tournant. Nous avons échoué à faire de cette tragédie une opportunité pour reconstruire un cadre de vie renouvelé et, par ricochet, refonder notre pacte social.»
Elle a envoyé une pensée spéciale à la génération née en 2010 qui selon lui, est privée de repères, dépourvue de symboles pour contempler la cité, contrainte de se battre intérieurement pour continuer à aimer ce pays.
Elle a exprimé l’engagement de faire naître l’espoir chez les jeunes et à leur redonner la fierté.
Par ailleurs, la Génération Trait d’Union a salué la mémoire du 58ème président de la République d’Haïti, Jovenel Moise qui , dit-elle, avait pris des engagements pour reconstruire le pays notamment le Palais National.
En outre, l’association a appelé à une introspection nationale pour redynamiser la démocratie haïtienne. Elle a également invité les Haïtiens à s’unir pour aider le pays à se relever économiquement, socialement et sécuritairement.
Le 12 janvier 2010 à 16 heures53 minutes et 10 secondes, un séisme de
magnitude de 7,0 à 7,3 a secoué le pays. Son épicentre etait situé
approximativement à 25,3 km de Port-au-Prince, la capitale du pays. Le foyer (ou hypocentre) du séisme a été localisé à 10 km de profondeur.
Plus de 280 000 morts, 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abris ont été enregistrés lors de ce séisme. Plusieurs patrimoines du pays dont le Palais National , la Cathédrale de Port-au-Prince ont été détruits.
Un grand nombre d’Haitiens désespérés suite à ce tremblement de terre dévastateur s’étaient unis pour faire face aux nombreuses difficultés. Des années après le pays est devenu un champs de guerre. Le pays fait face a une crise multidimensionnelle suite à l’établissement , l’apparition et la multiplication de plusieurs groupes armés dans le pays .
Ces derniers ont intensifié leurs actes de violence dans le pays . Ils ont assassiné, enlevé, blessé des membres de la population nationale et internationale et ont incendié des maisons. Ces derniers ont également detruit le penitencier national, ils ont saccagé, incendié des hôpitaux, des pharmacies, des églises, des écoles et des commissariats dans le pays . Ils ont fait de plusieurs communes des zones impraticables, ils ont plongé la population dans le désespoir total et ont contraint plus de 700 000 personnes à abandonner leurs maisons .
De plus la crise humanitaire s’aggrave dans le pays. Les soins médicaux sont devenus inaccessibles pour les personnes les plus vulnérables.
Les gangs sont devenus de plus en plus puissants en dépit du déploiement d’une force étrangère dans le pays l’année dernière pour aider la Police Nationale d’Haïti et rétablir la paix et la stabilité dans le pays .
L’année dernière plus de 5600 personnes ont été tuées en Haïti suite aux violences perpétrées par les gangs armés au cours de l’année 2024, selon un rapport de l’ONU. Tandis que 2212 ont été blessées et 1494 autres ont été également enlevées par les gangs durant cette même période.